Interpellé après l’intervention du RAID mercredi, le policier de 43 ans qui s’était retranché dans son appartement de la résidence Zéphyr et qui est soupçonné de violences régulières sur sa compagne, a demandé le report de son procès. En attendant l’audience du 31 mars, il a été placé, ce vendredi, en détention provisoire.

Scène inhabituelle, ce vendredi après-midi, lors de l’audience de comparutions immédiates au tribunal de Béthune. Première affaire : des violences habituelles par conjoint sur celle qui est sa compagne depuis le mois d’octobre. Mais le prévenu encadré par l’escorte policière est un des leurs, un policier de 43 ans. C’est lui qui s’est retranché dans son appartement de la résidence Zéphyr mercredi après-midi, alors que les policiers venaient l’interpeller, après que la mère de sa compagne a dénoncé des violences durant le week-end.

Visiblement énervé et menaçant, il avait tenté de fuir par le balcon avant de s’enfermer avec sa compagne et couper toute discussion. Il avait finalement fallu l’intervention des policiers du RAID pour qu’il se rende vers 18 h.

Au terme de la garde à vue, supervisée par l’Inspection générale de la police nationale (la « police des polices »), le parquet a décidé de le juger selon une procédure d’urgence. Notamment parce qu’il est en état de récidive, lui qui a trois mentions au casier judiciaire pour des violences, des menaces et de mort, des appels malveillants et des violences conjugales qui lui ont valu de passer sept mois en prison.

Déjà condamné à de la prison ferme pour des violences

Après s’être étonné qu’il puisse «  toujours exercer en tant que gardien de la paix alors qu’il a été condamné  », la présidente, Mme Vasseur, a simplement demandé la position du prévenu : il conteste les faits admettant simplement de «  légères bousculades  » et des «  violences légères  » et réciproques lors de disputes. Sa compagne, présente, ne veut d’ailleurs pas se constituer partie civile et veut le soutenir.

En attendant le procès, rappelant que bien que policier il n’a pas «  bénéficié de traitement de faveur  », la procureur a demandé le placement en détention provisoire. Me Senay, contestant le caractère habituel des violences, a de son côté plaidé pour un placement sous contrôle judiciaire.

Les juges ont renvoyé le procès au 31 mars et ont placé le prévenu en détention provisoire.”

Source : La Voix du Nord – article écrit le 03 mars 2017 par Stéphane Degouve

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