Plus de 500 personnes, membres des forces de sécurité, des services de secours et figurants, ont participé mercredi à une simulation d’attentat dans la salle de spectacle du Zénith de Pau, similaire au drame du Bataclan de Paris en novembre 2015, a constaté une correspondante de l’AFP.

 

Le scénario élaboré par les autorités mettait en scène cinq assaillants menant une prise d’otages lors d’un concert réunissant 4.000 personnes.

«Ca ressemble au Bataclan, mais malheureusement nous savons qu’il y a beaucoup d’autres scénarios», a déclaré Eric Morvan, préfet des Pyrénées-Atlantiques, lors d’un point presse à l’issue de l’opération.

Policiers, gendarmes, Brigade de recherche et d’intervention (BRI), service de déminage, militaires, Sécurité civile, secours et enfin le Raid (unité d’élite de la police nationale) ont été mobilisés pendant près de quatre heures. «L’exercice était fait pour expérimenter en grandeur réelle la coordination des forces de police et des secours dans un milieu confiné comme une salle de spectacle où des terroristes sont encore présents, mais sont mis à l’écart pour permettre aux sapeurs-pompiers de venir sous protection», a expliqué le préfet.

Selon M. Morvan, «nous sommes face à un vrai changement de doctrine par rapport à ce que l’on a l’habitude de faire dans une situation catastrophique où les premiers intervenants sont les pompiers et le SAMU, la police et la gendarmerie se tenant aux alentours pour sécuriser le site dans un second temps.»

Le dispositif a été testé sur 120 blessés fictifs. Bilan de l’exercice: deux terroristes ont été tués, un autre blessé et les deux derniers neutralisés par les forces de l’ordre.

La simulation a aussi permis de tester le délai nécessaire pour l’arrivée des unités d’intervention spécialisées qui «mettent un certain temps à venir dans des villes comme Pau puisqu’elles ne sont pas sur place», a souligné M. Morvan.

«Nous l’avons testé avec le Raid venu de Toulouse par hélicoptère et par la route (…) Nous n’avons pas triché, deux heures se sont écoulées entre le début de l’exercice et l’intervention du RAID. Deux heures pendant lesquelles les premières forces de sécurité sur place avaient pour mission de figer la situation», a-t-il dit.”

Source : Libération avec l’AFP – article écrit le 08 mars 2017

Photo © Iroz Gaizka – AFP

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