Trois semaines après la fusillade dans un lycée de Grasse, un exercice de “tuerie de masse” a eu lieu ce jeudi à Roanne, au lycée professionnel Arago. Pompiers, policiers, gendarmes et Samu étaient présents pour cette opération, tout comme les lycéens qui ont joué le rôle des blessés.
 
C’était dans leur lycée et ils étaient les acteurs de cet exercice de “tuerie de masse” au lycée Arago de Roanne. Les lycéens ne risquent pas d’oublier cet entraînement assez particulier qui consistent à se préparer en cas d’attaque terroriste.

70 lycéens ont participé
Pour l’exercice de tuerie de masse au lycée Arago de Roanne, on comptait une quarantaine de pompiers et le Samu, des dizaines de policiers et des gendarmes qui surveillaient le quartier et ceux qui sont intervenus directement dans le lycée Arago. Ils sont les premiers à arriver sur les lieux. Ils sont suivis des policiers de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) et le RAID (Recherche assistance intervention dissuasion), qui eux tentent d’abattre les terroristes et assurent la sécurité des blessés.

Pour que cet exercice soit le plus réaliste possible, des lycéens et des enseignants ont participé. Ils devaient jouer le rôle des blessés, avec des blessures plus ou moins graves. 70 élèves sur 100 ont eu envie de participer à l’exercice. Ils en ont beaucoup parlé en amont avec les professeurs, notamment leur professeur de secourisme. Il faut dire qu’il fallait se préparer à entendre des dizaines de coups de feu, des jets de grenades et donc une forte odeur de poudre, sans compter la vue du sang et les dizaines de faux blessés allongés sur le trottoir.
 
Christopher a 17 ans, il a joué le rôle d’un lycéen décédé : “Il faut vivre ce test ! Si un jour un accident de ce genre arrive, on sera préparé.” Pendant que Christopher était allongé dehors, d’autres élèves étaient à l’intérieur du lycée avec des professeurs, comme Annie Bajard, professeur de secourisme. Elle raconte à la fin de l’exercice : “C’est très impressionnant quand le RAID arrive.” Annie Bajard ajoute : “Je m’imaginais victime avec mes élèves agonisants, ça me paraissait long d’attendre mais maintenant on sait qu’il y a une chronologie, qu’on ne peut pas aller plus vite.”
Les lycéens ont pu voir des psychologues les jours précédents pour travailler sur les différentes réactions possibles pour savoir comment réagir face à certains comportements : ceux qui sont apeurés, prostrés ou encore agités. La chef d’établissement, Isabelle Humbert, insiste : “Ça permet de faire prendre conscience aux jeunes que malheureusement cela peut arriver n’importe quand.” Isabelle Humbert sourit : “Ils ont bien joué le jeu. C’est d’autant plus important que l’établissement a une section de formation pour devenir agent de sécurité.””

 
Source : FranceBleu.fr – article écrit le 06 avril 2017 par Marion Aquilina  
Photos © Marion Aquilina  
 
 
 
 
 

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