Ce lundi en début d’après-midi, un individu âgé d’une quarantaine d’années s’est replié à son domicile, rue Victor-Hugo à Marpent. Les hommes du RAID sont parvenus à le raisonner sans donner l’assaut. L’homme sera pris en charge médicalement.

C’est pour «  un malaise à domicile  » que les sapeurs-pompiers de Jeumont ont été alertés, aux environs de 14 h 30. En réalité, c’est l’histoire d’une détresse personnelle qui se jouait au domicile d’un quadragénaire. Retranché, seul, il a adopté une attitude menaçante, sans que l’on sache si celle-ci était dirigée contre lui-même. Pas de confirmation non plus sur les moyens de pression dont il aurait usé. Policier de profession, l’homme aurait pu avoir son arme de service avec lui.
Une vingtaine de policiers issus des commissariats de Maubeuge et Jeumont se sont rendus sur les lieux. L’attitude du forcené a été jugée suffisamment sérieuse pour nécessiter l’intervention du RAID. Deux fourgonnettes remplies de ces policiers d’élite et un véhicule blindé sont arrivés en provenance de Lille à 15 h 40. Les services de GrDF et le SMUR étaient également présents. Les premiers pour couper le gaz chez le forcené, le second par mesure de précaution.
 
Une opération de près de quatre heures
Un périmètre de sécurité a été établi sur 350 mètres sur la rue Victor-Hugo (RD 336), au niveau des intersections entre la rue Marceau d’un côté, et de l’impasse Victor-Hugo de l’autre. Des mesures de confinement ont été prises sur cette portion et aussi sur la rue Delbreil, perpendiculaire à l’axe. Les riverains qui se trouvaient chez eux avaient interdiction de sortir. Ceux qui souhaitaient rejoindre leur domicile étaient priés d’attendre en dehors du périmètre. Les automobilistes ont reçu l’ordre de faire demi-tour ou d’emprunter une déviation via le lotissement voisin.
Le négociateur du RAID a réussi à raisonner le forcené. L’assaut n’a pas été donné. Le RAID est reparti à 17 h 40. Le périmètre de sécurité a été levé dix minutes plus tard. Les riverains coincés sur les trottoirs – au nombre d’une cinquantaine à l’issue de l’opération qui aura duré près de quatre heures – ont été autorisés à rentrer chez eux. C’est «  une issue médicale  » qui attend désormais le forcené, sans plus de détails livrés par les forces de l’ordre.
 
« Les policiers nous ont sécurisés »
Le nombre de riverains contraints de patienter sur le trottoir n’a cessé de grossir durant l’opération policière. D’abord une dizaine, ils furent une cinquantaine dans l’expectative en fin d’après-midi, au retour de leur lieu de travail ou de l’école. «  J’ai commencé à 4 h 30 ce matin, j’aurais bien aimé me reposer  », soupire un Marpentois. Devant le blocage de la situation, il restait malgré tout compréhensif. Des familles sont séparées par la force des choses. Sur le trottoir, il y a cette mère, inquiète pour son mari et sa petite fille, tenus confinés dans leur habitation. Ils ne pourront se retrouver que quelques minutes avant la levée de l’opération.
Il y a aussi cette collégienne, suspendue à son téléphone : «  Ma maman m’a dit d’attendre ici. Le bus m’a déposée un peu plus bas.  » Voyant la gamine esseulée, Janine, une voisine située hors du périmètre de sécurité, la prend sous son aile : «  Donne mon adresse à ta maman, tu resteras à la maison si ça dure.  »
Une fois le barrage levé, les riverains ont rapidement regagné leur domicile, dans le calme. Si en dehors du périmètre, quelques-uns ont pu regretter «  le manque de communication  » des forces de l’ordre, à l’intérieur on salue le travail des policiers : «  J’étais à ma fenêtre, on est venu me dire qu’on ne savait pas ce qui se passait mais que c’était dangereux, raconte une Marpentoise confinée chez elle, en face de la maison du forcené. Les policiers ont été d’un grand professionnalisme. Ils ont sécurisé les gens.  »”
 
 
Source : La Voix du Nord – article écrit le 29 Mai 2017 par Julien Castelli

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