Trois jours après l’attentat de Londres et dans un contexte terroriste très tendu, un homme a attaqué des policiers au marteau, hier, devant la Cathédrale Notre-Dame au cœur de Paris. Il a été maîtrisé. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête.
 
«C’est pour la Syrie !» a-t-il hurlé, avant de passer à l’attaque. C’est à nouveau un policier qui a été victime d’un acte terroriste, hier à 16 h 20, sur le parvis de Notre-Dame à Paris, frappé par-derrière par un homme armé d’un marteau. L’agresseur a été blessé par un tir de riposte. Une fois maîtrisé, l’homme s’est revendiqué comme un «soldat du califat». Sur lui, on a retrouvé des couteaux de cuisine. Une attaque qui survient trois jours après celle de Londres.
Une vidéo d’allégeance à Daech a été retrouvée lors d’une perquisition hier soir à son domicile, dans laquelle il revendique ses actes à venir. Aucune arme ni explosif n’ont en revanche été retrouvés. L’assaillant est un étudiant algérien âgé de 40 ans, qui étudie le journalisme à l’université de Lorraine à Metz. Selon le président de l’établissement, Pierre Mutzenhardt, cité par France Bleu, il est doctorant au centre de recherche sur les médiations et préparait une thèse sur les médias, notamment ceux d’Afrique du Nord.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a indiqué que le policier frappé à la tête, «apparemment, se porte bien. Les blessures ne sont pas très graves.» Cet homme âgé de 22 ans a été hospitalisé, tout comme l’assaillant. C’est un de ses collègues qui a riposté avec son arme de service, touchant l’agresseur au thorax.

Le parquet antiterroriste saisi
Une enquête a immédiatement été ouverte par le parquet antiterroriste.
Un témoin a rapporté avoir entendu «crier très fort», puis vu «un mouvement de foule». «Les gens ont paniqué, j’ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout», a-t-il ajouté.
Les principales voies d’accès menant à la cathédrale, où de nombreuses voitures de police affluaient, ont été bouclées par des cordons de sécurité. Et des centaines de badauds ont été repoussées de l’autre de la Seine, hors du périmètre de sécurité.
Selon le ministre de l’Intérieur, des touristes présents sur les lieux et qui ont été confinés à l’intérieur de la cathédrale, ont assisté à l’attaque. Ils seront interrogés par les enquêteurs dans les prochains jours.
Peu avant 17 h 30, la préfecture de police a indiqué que la situation était «maîtrisée» sur place.
Notre-Dame, située en plein cœur du Paris touristique, est l’un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d’entrées par an.
Gérard Collomb a rappelé que «la lutte contre le terrorisme est la première priorité du président de la République. Demain (ce mercredi), en conseil de défense, une communication sera faite. Nous étudierons la prolongation de l’état d’urgence et éventuellement des lois qui permettront, à la fin de l’état d’urgence, de pouvoir prévenir ce type de situation»”
 
 
 
Source : La Dépêche.fr – article écrit le 07 juin 2017

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