“Une colonne de cinq hommes positionnés à l’angle d’une porte d’appartement. À l’intérieur, un dangereux malfrat qu’il faut déloger. Face à la porte, un sixième policier protégé par un imposant bouclier balistique. La colonne s’avance et prend en compte les directives de son coéquipier armé d’un fusil d’assaut HK.
En moins de cinq secondes, le forcené retranché est neutralisé. La colonne reste en protection derrière une cloison de l’appartement. Un robot «canette», petit engin de reconnaissance en caoutchouc équipé d’une mini-caméra et piloté par un policier, scrute les lieux.
Objectif : s’assurer que le malfrat neutralisé n’est pas porteur d’explosif et repérer d’éventuels otages ou autres assaillants. Une fois le travail de reconnaissance terminé, les policiers se déploient, arme de poing 9 mm à la main. Personne dans le logement. Fin de l’intervention.

La perfection du tir
Fusil d’assaut en main, pistolet 9 mm accroché à la ceinture, deux policiers du Raid se tiennent à 10 mètres de leur cible, derrière des panneaux en bois figurant du mobilier urbain.
Sous les casques noirs de ces «supers flics» surentraînés, le regard est fixe. Un seul objectif : atteindre la cible dessinée en sombre sur une affichette et viser la tête.
Quatre coups de tonnerre résonnent. Le G36, cette arme de guerre vient de recracher des douilles de 5.56 en rafale. Les cibles fatiguées et criblées de balles se décrochent des supports en contre-plaqué.
Autre séance.
 
Deux hommes couchés sur l’herbe en tenue de camouflage. Leur fusil d’assaut type HK 417 et PGM, arme de précision, font corps avec leur bras. 100 mètres plus loin, la cible.
Un preneur d’otage met en joue une femme. Des coups secs et lourds retentissent alors que giclent les douilles sur l’herbe sèche. Du 5.56 et du 7.62 pour l’essentiel transpercent les figurines. Dissimulés sous une toile de jute maculée d’huile de vidange, ou dans une tenue de camouflage intégrale, les snipers du Raid se fondent dans n’importe quel environnement.
Au moins une fois par semaine, les tireurs s’exercent au tir de précision, de jour comme de nuit, sur un terrain de Blagnac. «On reproduit les difficultés auxquelles nous sommes confrontés en situation d’urgence», rappelle un sniper. Sur la cible en papier, le visage du preneur d’otage est criblé de balles.”

 
 
Source : La Dépêche.fr – article écrit le 13 juillet 2017 par F.A.B

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