L’unité d’élite de la police continue de s’entraîner «pour faire face à des scénarios de tuerie de masse» en France, même si «la menace terroriste a un peu changé, avec des solitaires qui passent à l’action», souligne le nouveau patron du Raid, Jean-Baptiste Dulion.
 
Quel est le rôle du Raid dans la lutte contre le terrorisme ?
Notre mission principale consiste à nous tenir prêt à intervenir sur une crise terroriste majeure, comme une prise d’otages massive ou une tuerie de masse, et de porter assistance aux services d’enquête pour réaliser les interpellations dans le cadre des affaires de terrorisme.
Ce n’est pas nouveau, l’histoire du Raid est jalonnée par des interventions de contre-terrorisme, menées pour arrêter des membres d’organisations telles qu’Action Directe (extrême gauche), du FLNC (front de libération nationale corse) et du GIA (groupe islamique armé).
Sous l’autorité du Directeur Général de la Police Nationale, l’unité est, aujourd’hui, une pièce maîtresse pour lutter contre les terroristes de Daech, ou inspirés par lui, qui menacent notre pays.
 
La menace terroriste a-t-elle changé ?
La menace terroriste a un peu changé. Elle est un peu plus diffuse et prend plusieurs formes, avec des solitaires qui passent à l’action en voiture, ou armé d’un marteau.
Dans ces cas de figure, les suspects sont neutralisés ou maîtrisés par les premiers policiers qui interviennent.
Nous restons extrêmement vigilants car un attentat majeur peut toujours survenir comme à Paris en janvier 2015. On s’entraîne toujours pour faire face à des scénarios de tuerie de masse ou d’attentats qui se déroulent simultanément à plusieurs endroits en même temps. L’idée est d’être prêt à mettre en œuvre une réponse puissante et adaptée à cette menace.
 
De combien d’hommes disposez-vous ?
Au total, les policiers du RAID sont 380 dans toute la France. Mais nous espérons bientôt atteindre le chiffre de 400 fonctionnaires. Il y a eu une grosse évolution, il y a deux ans, avec la création de dix antennes RAID  en province dont la plupart sont issues de groupes d’intervention de la police nationale bénéficiant déjà d’une forte expérience. C’est essentiel car notre maillage territorial nous permet d’intervenir très vite dans tous les grands centres urbains. La rapidité est la clé de notre réussite.
 
En dehors du terrorisme, les fonctionnaires du RAID  assurent-ils d’autres missions ?
Mais nous intervenons toujours lors de prises d’otages ou pour faire face à des gens armés et violents ! Nous sommes très souvent sollicités car on aide toujours les enquêteurs de la police judiciaire ou de la sécurité publique lors de leurs opérations, lorsque leurs objectifs sont connus pour être dangereux. Nous assurons aussi un appui en cas de besoin à la protection rapprochée des hautes personnalités menacées et du Président de la république.”
 
 
Source : Le Parisien.fr – article écrit par Julien Constant le 16 septembre 2017

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