Un homme âgé de 24 ans a retenu en otages, hier dans le bureau de poste de Limay (Yvelines), cinq personnes sous la menace d’une arme. Il a été abattu par les policiers du Raid qui ont donné l’assaut.

LES POLICIERS du Raid ont abattu hier soir le preneur d’otages qui retenait, depuis trois heures, cinq personnes dans le bureau de poste de Limay, près de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Les quatre agents et le
technicien retenus par Azziz Ouahman sont sortis sains et saufs de l’agence. L’individu, âgé de 24 ans, s’était introduit dans l’établissement muni d’un pistolet de gros calibre pour se faire remettre le contenu de la caisse.

La prise d’otages a pris fin vers 19 heures. Le malfaiteur est tombé sous les balles. « Il a été abattu parce qu’il avait tiré sur les policiers », expliquait Christian de Lavernée, le préfet des Yvelines. Le hold-up a aussi été extrêmement violent. Vers 16 heures, appelés par un témoin, les gendarmes interviennent alors que le braqueur vient d’entrer dans l’agence. L’homme ouvre le feu, les militaires ripostent, mais personne ne reçoit de projectile.
Quelques instants plus tard, retranché dans l’agence, il met le feu dans un local d’archives, enfumant les otages. Azziz Ouahman est entré dans l’agence par une porte située à l’arrière de l’établissement, il a braqué les employés et les clients. « Il y avait plein de monde, raconte Roseline, une guichetière. J’ai entendu des cris, et quand je me suis retournée, j’ai aperçu l’homme encagoulé qui brandissait son arme. »

L’alerte vite donnée

Un vent de panique s’empare alors des personnes présentes dans les locaux. Quelques usagers et plusieurs employés peuvent sortir. En revanche, cinq autres se trouvent retenus par le malfaiteur. L’alerte est très vite donnée, puisque l’agence est implantée à une centaine de mètres de la gendarmerie. Rapidement,
des renforts sont appelés, et les forces de l’ordre tentent d’entrer en contact avec le forcené.
Celui-ci demande un sandwich, que lui apporte le directeur adjoint de la police. Les forces de l’ordre ont alors l’espoir d’une issue favorable. Mais, brutalement, l’homme tire plusieurs coups de feu dans les vitres et coupe tout contact. Soudain, une fumée noire sort par les fenêtres. Équipé d’un porte-voix, un policier tente de réengager le dialogue : « Azziz, tu m’avais promis d’éteindre l’incendie. »

Les victimes étouffaient

Dans l’intervalle, une vingtaine d’hommes du Raid ont pris position autour du bâtiment de brique rouge. Juste à côté, le parking de la gendarmerie est transformé en poste de commandement. Un large périmètre de sécurité est établi pour maintenir à l’écart les centaines de badauds.
Inquiets pour la sécurité des captifs qui appellent à l’aide depuis leur portable en se plaignant de manquer d’oxygène, les super flics ont déployé leur dispositif d’assaut.

A 18 h 45, un négociateur crie en direction du malfaiteur : « Azziz, manifeste-toi ! » Mais il ne reçoit aucune réponse. « L’assaut a été lancé pour préserver la sécurité des otages qui étouffaient, souligne le procureur adjoint de Versailles.

L’issue est tragique, mais cela aurait pu être plus dramatique encore. » Quant aux victimes, qui souffrent d’intoxication légère, elles ont été prises en charge par le Samu des Yvelines et les pompiers.

Azziz Ouahman, domicilié à Limay, était défavorablement connu de la police pour des affaires de vol et de recel. Sa famille habite depuis longtemps dans la commune. Hier soir, les dispositifs de sécurité ont été maintenus dans le secteur.

 
Source : Le Parisien.fr – article du 15 septembre 2006

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