“La protection rapprochée, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Laurent Wauquiez (UMP) n’en a « jamais été un grand fan ». En tant que ministre dit « de base », deux officiers du SPHP (service de protection des hautes personnalités) lui avaient été attribués en 2007.

Ils se relayaient à tour de rôle. Hasard des affectations, l’un d’eux, membre du Raid, avait œuvré auprès de l’ancien ministre  socialiste Daniel Vaillant, l’autre avait été en poste au Liban. Ils l’ont suivi cinq ans, au point de nouer « de vrais liens d’amitié et d’estime ». « Ils m’ont été fidèles et moi aussi, glisse Wauquiez. Ce sont de vrais pros, j’ai beaucoup de respect pour eux. »

L’ancien ministre s’était fixé une ligne : « Dans mes fonctions officielles, j’y avais toujours recours. Mais chez moi, en Haute-Loire, en privé, j’ai toujours refusé. C’est la séparation que j’ai faite. Quand c’est le boulot, c’est le boulot. Sinon, il n’y avait pas de raison de les embêter. » Y compris lorsque les choses se sont corsées dans son fief du Puy-en-Velay quand un déséquilibré lui a envoyé des messages de menaces. Il n’a pas changé ses habitudes.

Ils ont dû composer

Dans ses fonctions publiques, l’ex-secrétaire d’Etat à l’Emploi les avait aussi prévenus qu’il tenait à rester « au contact, y compris quand il y avait des discussions un peu sportives sur l’emploi avec des syndicats. Ils considéraient que ce n’était pas très orthodoxe mais ils ont respecté mon choix ».

Nicolas Sarkozy était, sur ce point, assez paternaliste avec ses ministres. Benoist Apparu et Frédéric Mitterrand avaient ainsi été priés par l’ex-président de ranger leur scooter au garage! « Il faut être lucide. La ligne forte de différence pour moi, c’est vie privée, vie officielle. Quand on est ministre, il ne faut pas faire le guignol, on a des responsabilités. Ça ne sert à rien de faire dans le gadget », juge Wauquiez. Les deux officiers du SPHP ont toutefois dû composer avec ce jeune ministre qui circulait parfois à vélo dans Paris. « Une fois, je me suis cassé le bras. Il n’y avait pas mort d’homme. Ils ont été cool. » Marathonien, Wauquiez les emmenait aussi faire de la course. « Ils trouvaient que je courais un peu trop vite! » sourit-il.”

Source : Le Parisien – article du 31 mai 2012

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