Deux membres de l’association Per-Culture refusaient de descendre du toit de la maison qu’ils squattaient depuis plus d’un an et demi. Ils ont été placés en garde à vue.

Force est restée à la loi.  Au bout de longues heures tout de même. Hier, il aura fallu l’intervention du Groupe d’intervention de la Police nationale, GIPN, pour déloger deux membres de l’association Per-Culture (1) qui s’étaient réfugiés sur le toit d’un bâtiment de la rue François-Mitterrand à Mérignac.
Cette association, qui regroupe plusieurs dizaines de musiciens, occupe, depuis mars 2012, un local situé sur l’ancien stand de tir de l’armée. Le bâtiment abrite une scène pour des répétitions, un atelier de réparation d’instruments de musique. Cette parcelle appartient désormais à Bordeaux Sciences Agro (ex-Enita). L’établissement public a racheté en 1999 l’essentiel des terrains militaires pour y planter des vignes et reconstituer le domaine viticole du château Luchey-Halde. Seule la maison occupée illégalement depuis un an et demi a été conservée.

Il y a quelques mois, le château a déposé une plainte pour demander le départ de l’association qui réside « sans droit ni titre » sur la propriété. Le 24 mai dernier, le tribunal a tranché en sa faveur. La décision a été notifiée à tout le monde mais depuis, c’est le statu quo. Olivier Lavialle, directeur de Bordeaux Sciences Agro, estimait récemment dans nos colonnes avoir fait preuve de patience.
Il aurait même essayé de trouver une solution de relogement pour le responsable de l’association qui a été saisonnier pour Bordeaux Sciences Agro. Il mettait en avant des problèmes de sécurité et d’insalubrité des lieux pour venir à l’appui de sa demande de mettre fin à l’occupation illégale des lieux.
Le 12 octobre dernier, l’association qui revendique « un squat culturel » avait organisé vide-greniers et concert encadré de banderoles pour tenter d’empêcher l’expulsion. Au terme de la procédure judiciaire, l’expulsion avec le concours de la force publique accordé par le préfet était programmée pour hier matin.
À 9 heures, d’autres squatteurs et membres de l’association ont quitté les lieux mais pas les deux rebelles dont c’était le baroud d’honneur. Pour montrer leur mécontentement, faire parler d’eux, de leur association et de leur situation ils sont montés sur le toit. Ils ont même mis le feu à des palettes en bois hissées sur le toit.
Pendant de longues heures, ils ont refusé de descendre, jouant au chat et à la souris avec les policiers, tentant de gagner du temps, faisant mine de tomber en longeant de très près le bord du toit.
Le GIPN a donc été saisi et tenté de les faire descendre par la négociation. Le directeur départemental de la sécurité publique, le contrôleur général Jean-Claude Borel-Garin, numéro deux du Raid à l’époque de la prise d’otages dans l’école maternelle de Neuilly, s’est rendu sur place. Vers 14 h 40, les deux hommes ont été interpellés par le GIPN et ont été placés en garde à vue.”
 
Source : Sud Ouest.fr – article écrit par Florence Moreau le 01 novembre 2013

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