Le bâtiment qui abrite les logements de fonction du lycée Mousseron de Denain a été investi, ce mercredi matin, par l’antenne RAID du GIPN de Lille.

À 8 heures, les policiers locaux s’étaient présentés au domicile de Laurent B., 42 ans, ancien attaché d’intendance de l’établissement contre lequel avait été pris un arrêté d’expulsion. L’individu ne voulant pas ouvrir sa porte, un serrurier a alors forcé l’entrée. Mais lorsque l’huis s’est ouvert, les gardiens de la paix ont été aspergés d’essence.

Le RAID en renfort

Le bras de fer est monté d’un cran. Compte tenu de la situation, les policiers ont appelé à la rescousse l’antenne RAID du GIPN de Lille. D’autant que le forcené s’était retranché chez lui, après avoir aspergé son logement d’essence. Pompiers de Denain, importantes forces de police, agents d’EDF et élus locaux, rejoints ensuite par le sous-préfet et un vice-procureur du tribunal de Valenciennes, ont pris position autour du lycée.

Les hommes du RAID ont tenté en vain de raisonner le fonctionnaire. Mais ce dernier, que l’on voyait de temps à autre s’agiter derrière les fenêtres, est resté enferré dans ses convictions de victime. À 10 h 50, après les négociations, l’assaut a été donné. Le forcené a été maîtrisé sans heurts, puis placé en garde à vue. Dans l’après-midi, après ventilation des locaux imbibés d’essence, des déménageurs ont vidé le logement. Le contentieux est lourd entre l’employé et son autorité de tutelle.

Un homme procédurier

Ce célibataire, multipliant les procédures pour harcèlement contre le Rectorat, avait été sanctionné par l’Éducation nationale, qui avait prononcé une suspension de deux ans. Il devait donc rendre son logement de fonction. Le 17 octobre 2013, le proviseur de Mousseron était déjà venu lui demander de quitter son bureau. Cette démarche ne s’était pas bien passée et, dans la foulée, l’agent avait accusé son supérieur de « violences physiques ». En mai dernier, cette affaire avait été portée devant le tribunal correctionnel de Valenciennes. Se défendant seul, cet adepte de sites Internet juridiques avait alors été condamné pour « dénonciation calomnieuse ». Il devait payer 1 000 € d’amende et 500 € de dommages et intérêts. Dans ses réquisitoires, François Pérain, procureur de la République, estimait que l’agent « est tellement procédurier et en dehors du monde réel qu’il ne s’aperçoit même pas qu’il est dans un délire total ».”
 
Source : Lavoixdunord.fr – article écrit par Francis Thuilliez le 27 août 2014

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