Arrestation. Trois personnes, suspectées d’appartenir à une filière jihadiste, ont été appréhendées ce mardi matin dans la région d’Elbeuf par les policiers de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) et du Raid.

Ce mardi matin, les policiers parisiens de l’antiterrorisme et leurs collègues du Raid, ont interpellé trois membres d’une famille soupçonnés d’être en lien avec une entreprise terroriste
Ce mardi matin, les agents de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) et les policiers d’élite du RAID (Recherches-Assistance-Intervention-Dissuasion) ont procédé à l’interpellation en Seine-Maritime de trois personnes « en lien avec la radicalisation islamiste ». Ils ont été arrêtés, au petit matin, à Elbeuf et à Saint-Pierre -lès-Elbeuf.
Ces trois Seinomarins – un homme, son épouse et sa belle-sœur âgés de 24 et 25 ans – sont soupçonnés d’appartenir à une filière jihadiste.
Des investigations pilotées par un juge antiterroriste
« Interpellés sans difficultés », selon une source proche des investigations, les trois membres de cette famille ont été conduits à l’hôtel de police de Rouen, où leur garde à vue leur a été notifiée. Ils ont ensuite été transférés au siège de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Le parquet de Paris confirme qu’ils sont entendus dans le cadre d’une information judiciaire ouverte l’été dernier pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Les investigations sont pilotées par un juge d’instruction du pôle antiterroriste de Paris. La garde à vue de ces deux femmes et de cet homme, déjà connus des services de police et de la justice, peut durer jusqu’à 96 heures.
Ces interpellations interviennent 24 heures après les révélations de RTL, qui s’est procurée une note confidentielle de la DGSI. D’après le contre-espionnage français, plusieurs tentatives d’attentats ont été déjouées en France ces derniers mois. Les jihadistes voulaient notamment frapper les villes de Lille (Nord), Nice (Alpes-Maritimes) et en Ile-de-France. Ces révélations n’ont pas été démenties par Bernard Cazeneuve. Invité à réagir, le ministre de l’Intérieur a précisé : « Je ne confirme aucune note classifiée. Ce n’est pas moi qui dois les rendre publiques, le ministre de l’Intérieur comme de la Défense sont soumis à des obligations. Mais j’affirme que tous les jours, les services de la sécurité intérieure démantèlent des réseaux et déjouent des actes qui pourraient être dramatiques ».
C’est à Nice que le projet terroriste semblait le plus avancé. Un homme, arrêté au mois de février sur la Côte d’Azur en possession d’explosif capable de produire l’effet de plusieurs dizaines de grenades, projetait de commettre un attentant lors du carnaval qui devait démarrer deux jours plus tard. Le suspect venait tout juste de rentrer de Syrie. Il aurait expliqué à la DGSI qu’il envisageait de mener une opération aussi spectaculaire que celle survenue lors du marathon de Boston en avril 2013.
 
Le mari s’apprêtait à rejoindre les rangs de Daech en Syrie
Pour l’heure, on ignore exactement les motivations des trois Seinomarins interpellés. Rien ne filtre des auditions menées par les policiers de la DGSI. On ignore si les suspects s’apprêtaient à commettre des attentats, ou si des actes préparatoires avaient déjà été entrepris. Selon nos informations, l’homme, converti à l’Islam comme son épouse avec qui il a deux enfants, s’apprêtait à rejoindre les rangs de Daech en Syrie. Il était en contact régulier avec des gens qui y sont déjà. « Une chose est certaine, commente une source policière. Si les agents de la DGSI ont fait appel au Raid, c’est qu’ils avaient de bonnes raisons de penser que les trois jeunes gens pouvaient être armés et dangereux. » Les investigations se poursuivent.”

Source : www.paris-normandie.fr – article écrit par Baptiste Laureau le 04 novembre 2014

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