Le 9 janvier dernier, les hommes du Raid lançaient l’assaut contre l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, dans lequel plusieurs personnes étaient retenues en otages par Amédy Coulibaly. Près de six mois plus tard, le policier du Raid étant entré le premier dans le supermarché a raconté l’assaut sur France 2 mardi soir.

« On sait qu’il y a à l’intérieur une vingtaine d’otages et un homme surarmé, voire deux. On nous dit que ça bouge beaucoup, que ce qui est valable à l’instant ne l’est plus à l’instant d’après », explique-t-il. « J’ai essayé de me poser le moins de questions possibles pour ne pas me perturber. J’essaie de me concentrer sur l’action et je me dis : “il faut y aller, il faut rentrer”, poursuit-il. C’est peut-être cru, mais c’est un combat. Quand vous entrez dans ce genre de situations, c’est lui ou vous ».

Avant l’assaut, lui et ses collègues parlent « de tout et de rien. On parlait de sport, de l’affaire. Chacun a ses avis. Mais on ne parle pas de ce qu’on va pouvoir faire à l’intérieur », fait-il savoir. Puis l’ordre d’investir l’Hyper Cacher est donné. Le policier entre le premier. « Il (Amédy Coulibaly, ndlr.) est en face de moi, les armes à la main. Il me laisse à peine le temps de rentrer qu’il me tire dessus, raconte-t-il. Pendant ce temps-là, je fais action de feu. Je vois les otages qui sont sur ma gauche, certains sont à terre, certains sont accroupis, sans être à terre, sans être debout. J’essaie de le neutraliser. Je reçois un impact dans le bouclier et je décide de faire un décalage sur la droite ».

Bloqué par les caisses de l’hypermarché, le policier ne peut plus avancer. « D’un seul coup, je vois Coulibaly qui sort du rayon en tirant vers moi. J’ai vu son regard (…) déterminé. (…) Il me tire dessus, je reçois un projectile, je tombe. En me relevant, très, très vite – je crois que je ne me suis jamais relevé aussi vite – je fais action de feu mais j’ai un incident de tir. Mon arme ne marche plus », mais Amédy Coulibaly, sous le feu des collègues d’Antoine, se dirige vers eux, les armes à la main. Il sera abattu à l’entrée du magasin.

Durant la prise d’otages, Amédy Coulibaly a abattu quatre personnes. La veille, il avait tué une policière à Montrouge, dans les Hauts-de-Seine.”



 
Source : La Dépêche.fr – article écrit le 08 juillet 2015

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