Depuis janvier, la France vit au rythme des attentats. D’où des précautions supplémentaires pour la sécurité de la Braderie. Près de 2 000 membres des forces de l’ordre sont mobilisés. Le RAID est en alerte. Et la présence militaire dans les gares a été densifiée. État des lieux.

1. L’armée sur la brèche

La détonation fait à peine tressaillir le groupe de soldats. Traversant la place des Buisses, un militaire lâche, sobrement : « Un ballon éclaté… » Depuis janvier, la présence de l’armée de terre a été intensifiée en ville. Des patrouilles traversent même le centre ou le Vieux-Lille. Ce week-end, les soldats sont de nouveau concentrés sur les gares. Si leur nombre n’a pas augmenté, leurs actions ont été densifiées. « Les patrouilles sont plus récurrentes, décrit le capitaine Nicolas, du 1er Régiment de Chasseurs de Verdun. La surveillance est accrue. »

L’armée ne se substitue pas aux acteurs habituels de police urbaine. « Elle s’inscrit dans la lutte antiterroriste », souligne un officier. Dans et autour de Lille-Flandres, les hommes conduits par le brigadier-chef Laily se comportent en tours de guet mobiles, scrutant tous les recoins. Les militaires ont reçu une formation spécifique. TIOR : pour Technique d’intervention opérationnelle rapprochée.

2. Le RAID en « vigie »
Pour la première fois, l’antenne régionale du RAID est mobilisée pendant la Braderie. Plusieurs de ces policiers d’élite sont positionnés en haut de différents bâtiments que, pour des raisons de sécurité, nous ne dévoilerons pas. Leur mission principale s’apparente d’abord à celle de vigies. Avec des jumelles, ils observent la foule afin de détecter tout comportement suspect. La préfecture n’a pas souhaité s’exprimer sur ce point sensible du dispositif de sécurité.
3. Des caméras, des chevaux et un hélicoptère
Au sol, les 2 000 policiers et gendarmes déployés ne peuvent pas tout voir dans une foule compacte. Les forces de l’ordre utilisent donc différents moyens afin de prendre de la hauteur. Comme c’est le cas depuis quelques années, des caméras temporaires sont installées par les CRS lors de la Braderie, Lille n’étant pas équipée de vidéosurveillance dans ses rues. Une dizaine d’appareils ont été mis en place pour cette édition. Autre élément important, un hélicoptère avec une caméra bourdonne souvent dans le ciel. Une brigade équestre, très appréciée du public, permet aussi une meilleure visibilité. Et le RAID veille dans des « miradors ».”
 
 
Source : La Voix du Nord – article écrit le 05 septembre 2015 par Benjamin Duthoit et Lakhdar Belaid

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