Six personnes sont en garde à vue depuis hier matin, à la suite d’une vaste opération antidrogue menée en plein cœur de Montauban  par la police nationale.

Agissant sur commission rogatoire d’un juge d’instruction montalbanais, quelque vingt-cinq policiers, dont une équipe du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) venue de Bordeaux, ont été mobilisés pour réaliser ce coup de filet. Les arrestations ont eu lieu au petit matin dans trois lieux distincts du centre-ville. Peu avant 9 heures, une intervention spectaculaire s’est déroulée ainsi sur la place des Fontaines, sous l’œil pour le moins perplexe des passants qui ont vu et entendu les hommes du GIPN pénétrer sans ménagement dans un restaurant-pizzeria et en ressortir avec un homme menotté. Les autres interpellations ont été effectuées dans les secteurs du théâtre Olympe de Gouges et du faubourg Lacapelle.

 
Des perquisitions

Après avoir été placées en garde à vue au commissariat de police de Montauban, les six personnes ont commencé à être auditionnées. Dans une affaire de trafic de stupéfiants, la garde à vue peut atteindre les 96 heures.

En attendant, les enquêteurs vont chercher à mettre en lumière le degré d’implication de chacun des acteurs dans ce réseau centré sur Montauban. Selon nos informations, le trafic porterait sur de nombreux produits stupéfiants, notamment du cannabis et de la cocaïne. Bien évidemment, des perquisitions ont été menées dans le cadre de cette vaste opération. La quantité de stupéfiants saisie n’a pas été précisée dans l’immédiat.

La pizzéria en plaque tournante ?

Toujours est-il que les policiers ont peut-être mis, hier, un sérieux coup d’arrêt à un trafic de stupéfiants dont la pizzeria de la place des Fontaines pourrait être devenue la véritable plaque tournante. En conséquence, la juge d’instruction a décidé de fermer «à titre provisoire l’établissement pour une durée de six mois à compte de ce jour 26 octobre 2015.» Fait rare l’ordonnance en question a été affichée sur la porte de la pizzeria, hier après-midi, avec moult détails sur l’enquête. On y apprend ainsi qu’un des «principaux fournisseurs du trafic» travaille comme employé dans ce commerce, «sans être déclaré», «qu’il stocke à l’intérieur des stupéfiants pour servir les clients qui viennent le rencontrer sur son lieu de travail ou à proximité.» En pistant le restaurant, les policiers notent encore qu’en septembre dernier un client «commande deux baguettes», vient à la pizzeria et en ressort sans porter de pains…» Si l’on en croit le même texte, le gérant de établissement n’avait pas été encore «localisé» hier.”

Source : La Dépêche.fr – article écrit le 27 octobre 2015 par Thierry Dupuy

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