Vandoeuvre : un ancien légionnaire, qui menaçait de tout faire sauter, s’est retranché samedi dans son immeuble.
 

Nancy. « Vers 20 h 40, on nous a demandé de partir très vite de chez nous, de prendre le strict nécessaire. Sans dire ce qu’il se passait. » Mathieu et Julie, 22 et 20 ans ont eu peur. Les étudiants attendent dehors, rue du Beaujolais à Vandœuvre, à quelques centaines de mètres du CHRU.

Dans leur immeuble de quatre étages, au n° 38, un homme est retranché chez lui. Il menace de tout faire sauter. « Il aurait deux grenades et un fusil de snipper », avance un voisin du 32.

Entre 21 h et 22 h des détonations ont été entendues.

« Le RAID devrait arriver. » La rue est bouclée. De nombreuses ambulances de pompiers ainsi qu’une grande échelle sont sur place. Dans le quartier, les riverains sortent de chez eux, inquiets par les gyrophares qui clignotent. Ça discute sur le trottoir à l’angle de la rue Morvan. « Ce serait un ancien militaire qui aurait un différend avec sa femme », annonce un habitant de la rue qui semble connaître l’homme. « Il était allongé là contre un arbre vers 14 h 30, déjà bien alcoolisé. Les 4 enfants du couple seraient mis à l’abri à l’hôpital d’enfants. » Une info confirmée par le maire Stéphane Hablot, sur place à 23 h qui a pu s’entretenir avec la compagne de l’homme retranché.

Quelques minutes après, Nicolas Jolibois, directeur départemental de Meurthe-et-Moselle de la sécurité publique (DDSP) arrive, protégé d’un gilet pare-balles et se dirige vers l’immeuble à 50 mètres du croisement. Le procureur de la république de Nancy, Thomas Pison, se trouve également sur les lieux. Les riverains sont de plus en plus nombreux à attendre.

Un ancien légionnaire

Quinze hommes du RAID de Strasbourg sont arrivés très discrètement dans quatre ou cinq véhicules. Il est un peu plus de minuit et demi.

A 1 h 20, des agents d’ERDF et GRDF, arrivés sur place, s’apprêtent à couper l’électricité et le gaz de l’immeuble. Peu après, ce sont trois ambulances de pompiers qui se positionnent. Un médecin du SAMU est présent. 2 h 20 : c’est le dénouement. Le procureur annonce qu’il a pu avoir lieu grâce à la police et l’appui du RAID de Strasbourg qui a pénétré dans l’appartement et interpellé le « mis en cause ».

Il s’agit d’un ancien légionnaire de 59 ans qui était sous l’emprise de l’alcool et de médicaments. De nombreuses bouteilles jonchaient le sol.

L’homme a été placé en garde à vue pour « outrage et menaces de mort sur les agents de la force publique ». L’enquête ne fait que commencer car quelques armes ont été retrouvées au domicile du forcené.”

Source et photo : L’Est Républicain – article écrit par Corinne Baret le 04 septembre 2016

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