Fusils d’assaut, casques et visières balistiques, gilets pare-balles : Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, a présenté lundi 29 février le nouveau matériel fourni aux brigades anticriminalité (BAC) de la préfecture de Paris, dans le cadre du plan de renforcement des équipements des BAC de la police nationale et des pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (plan BAC-PSIG).

Le ministre a rendu visite à des policiers du commissariat du 20e arrondissement de Paris et expliqué la décision :

« Le seul fait d’incarner l’autorité publique, par l’uniforme que vous portez, suffit à faire de vous des cibles. Certains des criminels auxquels vous êtes confrontés n’hésitent plus désormais à faire usage contre vous d’armes lourdes, de véritables armes de guerre contre lesquelles vous  devez disposer de moyens de riposte et de protection adaptés. »
 
Les BAC seront ainsi équipées pour la première fois de 204 fusils d’assaut HK G36 – jusqu’ici réservés aux forces d’intervention d’élite – de 1 474 casques et visières balistiques, 1 835 gilets pare-balles porte plaque et de 241 boucliers balistiques souples, tous deux résistant aux kalachnikovs. Ces nouveaux moyens, dont les livraisons s’étalent jusqu’à la fin de juin, comptent aussi 116 pistolets à impulsion électrique (Taser), 134 lanceurs de balle de défense, 981 bâtons télescopiques de défense, et 25 200 munitions de défecnse à courte portée.


 

« 17 millions d’euros »

Le tout coûtera « 17 millions d’euros », a précisé M. Cazeneuve.

« Les BAC et les PSIG doivent pouvoir intervenir le plus rapidement possible en renfort des premières patrouilles engagées, notamment lorsque nous sommes confrontés à des tueries de masse. Une telle exigence impose bien sûr un maillage resserré, ainsi qu’une articulation très fine entre police et gendarmerie, afin que l’ensemble du territoire soit couvert. C’est là mon objectif principal, et je dirai même que c’est mon obsession. »

Le ministre de l’intérieur a demandé à cet égard qu’une réflexion soit menée sur « l’élaboration d’un schéma national de coordination des forces d’intervention GIGN, RAID et BRI ». Les conclusions lui seront « très bientôt » remises.

Difficultés de formation

Reste toutefois le problème de la formation des policiers. Chacun d’entre eux devra en effet valider des séances de tirs afin de pouvoir utiliser le nouveau fusil d’assaut au cours des interventions. Or, un seul stand de tir en Ile-de-France permet de s’entraîner avec ce pistolet-mitrailleur, affirme Metro News. Le ministre de l’intérieur a reconnu lundi des difficultés pour « trouver des stands de tir adaptés, notamment pour les effectifs travaillant la nuit », mais a promis que le préfet travaillait sur le dossier.

Depuis les attentats de janvier 2015 et du 13 novembre 2015, les policiers attendaient de nouveaux moyens pour mieux se défendre en cas d’attaque.”

Source : LeMonde.fr  – article écrit le 29 février 2016

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