Placé en détention depuis le 2 octobre 2017, Riad Ben Cheick a été débouté à plusieurs reprises par le tribunal de plusieurs demandes de remise en liberté. Déjà renvoyé le 28 juin dernier à cause de l’absence de son avocat, le procès a débuté ce jeudi à 14h. Une première affaire en lien avec le terrorisme pour la juridiction de St-Pierre. 
 

L’homme, accusé d’apologie du terrorisme, est arrivé sous l’escorte des hommes du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale).
Le GIPN assure quant à lui la sécurité dans le palais de justice.
Interrogé par la présidente Valérie Lebreton, Riad Ben Cheick dit regretter aujourd’hui amèrement ses propose publiés sur Twitter.
26 fichiers audio et 11 000 photos dont une centaine liée au terrorisme ou hostile à la démocratie avaient été retrouvés lors d’une perquisition administrative.
Riad Ben Cheick avait été arrêté le 2 octobre 2017 par le GIGN dans la commune de St-Louis, après notamment des signalements sur la plateforme Pharos.
Deux semaines auparavant, il s’était également rendu au commissariat pour informer les autorités de son intention de rentrer en métropole.
Fiché S, il avait déjà été condamné en 2015 à Paris pour sa participation à un groupe de malfaiteurs en vue de préparer un acte terroriste. Il avait notamment aidé une adolescente qui projetait de partir en Syrie faire le djihad. L’homme compte 5 condamnations à son actif, notamment pour usage de stupéfiant, escroquerie, outrage à personne dépositaire de l’autorité publique et soustraction d’enfant.
L’homme doit également répondre d’outrage à personne dépositaire de l’autorité publique. Une accusation qualifiée de “tissu de mensonges” par le prévenu. Les 3 policiers constitués en partie civile réclament 1500 euros chacun au titre du préjudice moral.
Le prévenu risque au maximum 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende pour apologie du terrorisme.
3 ans de prison et la révocation de son sursis simple de 2015 ont été requis par la procureure Fabienne Coupry compte tenu notamment “de la gravité des faits, du contexte actuel, de ses antécédents et de ses activités massives sur les réseaux sociaux”. Riad Ben Cheick consultait ainsi régulièrement en 2017 des sites de propagande djihadiste et possédait des comptes sur Telegram, la messagerie cryptée connue pour être utilisée par des terroristes. Accusé d’être un cyberterroriste, Riad Ben Cheick affirme pourtant à la barre, calme mais parfois sur la défensive, être incapable de définir le concept de “guerre médiatique”.
Pour sa défense, Me Normane Omarjee, a relevé “un dossier coloré” en autres par les accusations d’outrage. Riad Ben Cheick a été “vendu comme un des plus grands cyberdjihadistes de France alors que seulement trois tweets ont été publiés”. L’avocat en est persuadé, “si il n’avait pas décidé de partir, il n’en serait pas là”. 
Le délibéré a été fixé au 23 août. ”
 
 
Source : zinfos974.com – article écrit par Prisca Bigot le 02 aout 2018

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