Dix membres d’un gang de motards ont été arrêtés dans le Grand Est. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à un règlement de comptes avec une bande rivale à Pont-à-Mousson.
 

L’affaire que viennent de boucler les policiers du SRPJ de Nancy semble tout droit sortie d’un épisode violent et haut en couleur de Son of Anarchy , série culte dédiée aux gangs de bikers américains. Tout part d’un affrontement entre deux bandes de motards rivales lors du salon de la moto qui s’est tenu le 11 mars 2018 à Pont-à-Mousson.
D’un côté, des membres des Bandidos de Strasbourg ou de clubs amis. De l’autre, des adeptes des No Surrender, un groupe qui s’est monté récemment sur Metz.
Au cours de l’après-midi, les premiers ont agressé les seconds. Pourquoi ? Une rivalité nébuleuse seulement accessible aux initiés. A cela s’ajoute des échanges de regard et le fait que le chef des No Surrender ne soit pas allé saluer le boss des Bandidos.
Ce dernier ainsi qu’une quinzaine de ses proches auraient voulu venger « l’affront » à coups de poing et de pied. Ils sont soupçonnés d’avoir tabassé quatre No Surrender. Ceux-ci n’ont été que légèrement blessés.
 

Cinq armes de poing saisies dont certaines de gros calibres

Mais ils se sont fait voler leurs blousons dans la bagarre. Des blousons qui portent les couleurs de leur club de motards et qui ont donc une valeur inestimable à leurs yeux.
De quoi déclencher une véritable guerre des gangs. Ce qui explique que l’affaire a été prise très au sérieux par la police.
Le SRPJ de Nancy a été chargé de l’enquête pour retrouver les auteurs de l’agressions et du vol de blousons.
 
Dix membres des Bandidos ou proches d’eux ont été identifiés. Ils ont été arrêtés ce lundi à Strasbourg mais aussi dans la Meuse, en Moselle et en Haute-Marne. Là encore la police a mis le paquet. Toutes les unités du Grand Est spécialisées dans les interventions musclées ont été mobilisées : les Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Metz et Strasbourg et les antennes RAID de Strasbourg et de Nancy.
Pas du luxe. Puisque les super-flics nancéiens ont essuyé des coups de feu à Saint-Dizier en essayant d’arrêter chez lui un ex-patron de bar de 54 ans membre des Bomber-Raiders, un club de bikers local proche des Bandidos alsaciens.
Le quinquagénaire a tiré à plusieurs reprises avec un 357 magnum. Les hommes du RAID Nancy ont répliqué et l’ont blessé à l’épaule.
Le motard a été hospitalisé. Ses jours ne sont pas en danger et il aurait été placé en garde à vue ce mardi pour « tentative de meurtre ».
Cinq des autres bikers arrêtés lors du coup de filet de lundi ont été remis en liberté à l’issue de leurs interrogatoires. Deux ont été déférés devant un juge d’instruction de Nancy en vue d’une mise en examen. Deux autres devraient subir le même sort ce mercredi. Lors des perquisitions au domicile des différents suspects, les policiers ont saisi cinq armes de poing dont certaines de gros calibres.”

 
Source : L’Est Républicain – article écrit le 06 février 2019 par Christophe Gobin
Photo © L’Est Républicain

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