Ce mardi à 7 heures, dans une résidence de Cahors, les policiers du RAID ont libéré deux fillettes séquestrées dans l’appartement de leur père. L’homme qui cachait chez lui une arme de gros calibre à canon et crosse sciés, a été arrêté. 
 
L’intervention n’a duré qu’une poignée de minutes.
Ce mardi aux premières heures de la matinée, alors qu’il fait encore nuit noire, les policiers du RAID de Toulouse investissent un immeuble de la Résidence Saint-Géry à Cahors, face au centre hospitalier.
Dans l’obscurité totale, toutes les veilleuses du bâtiment ont été volontairement éteintes, les hommes de cette unité d’élite de la police progressent en silence jusqu’à la porte blindée d’un studio.
Elle est forcée en quelques secondes, les hommes en noir, cagoulés, déboulent dans l’appartement, mettent en sécurité deux fillettes de 4 et 11 ans et interpellent leur père qui était armé.
Une opération menée sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré et sans faire de blessé.
 
 

Des cadeaux pour ses filles…

Tout avait commencé lundi dans la soirée.
Un père de famille se présente au domicile de son ex-compagne puis prétextant apporter des cadeaux à ses enfants, pénètre de force dans le logement et repart avec ses trois filles dont l’aînée qui a 16 ans.
Il amène dans son studio.
Vers 2 heures, la situation dégénère l’homme de 35 ans aurait eu des gestes et des paroles inappropriés vis-à-vis de sa fille aînée.
L’adolescente apeurée alerte sa mère par téléphone puis réussit à s’échapper. Mère et fille se réfugient alors au commissariat de Cahors.
 
 

Un fusil de chasse à canon et crosse sciés retrouvés dans le studio

En fouillant l’appartement du père, les policiers ont mis la main sur une arme redoutable, un fusil de chasse calibre 12, dont le canon et la crosse avaient été sciés.
« C’est le genre d’arme que vous pouvez dissimuler sous un manteau pour la sortir au moment d’être appréhendé » précise le commissaire divisionnaire de Cahors. qui a tout fait pour éviter que cela se termine par une fusillade.
L’opération de police a été bien menée.
Le procureur et le préfet du Lot ont adressé leurs félicitations aux policiers du RAID de Toulouse et à leurs collègues de Cahors sous les ordres de Patrick Meynier.

« Il était 4 heures, nous avions deux enfants à libérer. Nous avons alerté le procureur de la République qui a donné son accord pour une intervention » » raconte Patrick Meynier, le patron de la police cadurcienne.
Les détails fournis par les victimes, la mère et sa fille, auditionnées dans la nuit, renforcent la conviction des enquêteurs sur l’urgence à intervenir.
Un dispositif de surveillance rapprochée est envoyé sur place et prend position au pied de l’immeuble.
« Mais nous voulions avant d’agir, en savoir plus sur l’individu ». L’homme est défavorablement connu des services de la justice pour des affaires de violences, détention d’arme, vols et drogue. Il aurait le soir même consommé des stupéfiants.
 
L’enquête d’environnement permet aux policiers de découvrir une difficulté supplémentaire avec le blindage de la porte d’entrée de l’appartement..
L’autre élément très inquiétant, tient dans la présence chez lui d’une arme à feu de gros calibre, avec des munitions.
L’intervention pour déloger l’individu et libérer les fillettes devenait délicate et très risquée. « J’ai décidé à 6 heures de faire appel aux policiers du RAID. Ils nous ont rejoints très vite et une heure après, tout était terminée et les enfants qui avaient été rassurés réconfortés pouvaient rejoindre leur mère ».
La police garde le plus grand mutisme sur l’identité de l’homme, une façon aussi de protéger ses filles.
L’individu est en garde-à-vous dans les locaux du commissariat de Cahors.”
 
 
Source : Ladépêche.fr – article écrit le 14 janvier 2020
Photo © DDM / Thierry Bordas

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