La visite vendredi du chef de l’Etat au Bourget a été marquée par un incident avec deux Femen. L’occasion de tester la sécurité de Hollande… plus lourde qu’il ne le souhaiterait.

« On s’est fait un petit stress », avoue l’Elysée. Hier, François Hollande , tout sourire, s’apprête à serrer la main d’une femme au Salon du Bourget, quand soudain un molosse jaillit devant lui : un bodyguard du GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la République) a repéré  deux militantes des Femen, tous seins dehors, qui voulaient se jeter sur le chef de l’Etat pourattirer l’attention sur deux femmes du groupe emprisonnées en Tunisie.
Hollande a à peine le temps de réagir que voilà les deux féministes clouées au sol! L’incident a plutôt conforté l’Elysée, qui assure que tout s’est déroulé sans violence : « C’est la preuve avec un cas pratique que sa sécurité est ultraréactive. Ç’aurait pu être deux personnes armées d’un couteau. » Les Femen ont été placées en garde à vue pour exhibition sexuelle et l’Elysée ne portera pas plainte.
La sécurité, le président  a horreur de ça. « Ça l’emm… », glisse un proche. « S’il pouvait, il n’aurait personne », confie un autre. Conscient que l’Elysée est une tour d’ivoire, il ne veut pas se couper des Français. En découvrant hier sur les chaînes info les images du plaquage des Femen contre des barrières par des agents de sécurité du Bourget, Hollande était d’ailleurs très mécontent : beaucoup trop rude à son goût!
De la DS5 hybride à la C6 blindée
Mais voilà, le temps du « président normal » a vécu. Lui qui rêvait d’une sécurité light a dû se faire une raison. Depuis le lancement de la guerre au Mali, le 11 janvier, sa sécurité a été nettement musclée : des notes remontées à l’Elysée faisaient état de menaces. « C’est là qu’il a vraiment pris conscience qu’il fallait renforcer sa sécurité », explique un ami. La guérilla des anti-mariage gay, présents sur presque chacun de ses déplacements, a fait le reste. Désormais, les quartiers où il se rend sont souvent bunkerisés. Dimanche, des médias ont compté une centaine de cars de CRS aux abords de M 6 pour sa participation à « Capital ». Les trajets en train ou en voiture se font plus rares. Fin janvier, il a ainsi pris l’avion pour se rendre à Lille. Il dort aussi plus souvent à l’Elysée. La voiture officielle écolo DS5 hybride de Citroen  qu’il avait choisie a été remplacée par une C6 blindée plus sûre. Enfin, le projet d’ouvrir les jardins du palais au public un dimanche par mois a été enterré, plan Vigipirate rouge renforcé oblige.
Depuis son entrée à l’Elysée, le GSPR a évolué : il est passé de 90 à 60 agents environ. Alors que Sarkozy préférait les policiers, Hollande a fait revenir les gendarmes à parité. Pour les visites de terrain, un dispositif de protection en triangle a été privilégié. Mais l’indocile Hollande fait toujours des frayeurs à ses anges gardiens : il ne résiste jamais à un bain de foule inopiné…”
 
Source : leparisien.fr – article par Nathalie Schuck (avec Éric Hacquemand) le 22 juin 2013

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