Les affaires continuent au Milipol, le salon de la sécurité intérieure des Etats.
Au «Milipol» au parc des expositions de Villepinte, les commandes affluent après les attaques terroristes de Paris…
 

Milipol, le salon mondial dédié à la sécurité intérieure des États, ferme ses portes ce vendredi. Hasard du calendrier, cette foire des professionnels de la sécurité se tient un peu moins d’une semaine après les attaques terroristes qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis.

Equipements de combats, armes, drones, blindés légers, logiciels, tout l’univers de la sécurité intérieure se rassemble dans les allées du parc des expositions de Villepinte. Mais cette année, l’atmosphère parmi les visiteurs et les exposants – forces de l’ordre, armées, gendarmerie et administrations – y semble particulière.

« Il y a un peu moins de fréquentation après ce qui s’est passé vendredi à Paris. On a vu que plusieurs unités des forces de l’ordre ne sont pas venues car elles étaient mobilisées sur le terrain », commente Alicia Villechien de la société EMD. Même son de cloche de la part de Laurent, de T-Tactical.eu : « Evidement, les attentats ont eu un impact. On sent une tension. Le volume des visiteurs est un peu moins important que prévu. »


« Des policiers viennent s’équiper à leurs frais »
Cette atmosphère post-attentats fait, mécaniquement, multiplier les commandes. « Vous savez, le malheur des uns fait les affaires des autres… », rapporte une commerciale d’une société française d’équipement. « Dès le samedi matin, ma direction recevait des appels pour des commandes de matériels, notamment des armes », continue-t-elle sous couvert d’anonymat.
Des produits de santé sont aussi demandés. La société EMD a reçu en urgence des commandes de patchs hémostatiques par les sapeurs-pompiers de Paris, rapporte Alicia Villechien.« Les commandes sont plutôt bonnes », abonde Laurent, le consultant en matériels. Son produit phare est le gilet pare-balles. « On en a vendu plusieurs dizaines. Il y a un vrai intérêt pour ces produits car il y a du stress. Des agents de sécurité et des membres de force de l’ordre qui ne sont pas bien équipés viennent nous voir. »
En effet, un policier, accompagné de son amie, passe au stand et achète des plaques balistiques classe IV, résistantes aux tirs de kalachnikov. « Il n’est pas le seul que l’on voit parmi les forces de l’ordre. Des policiers ont des matériels obsolètes ou périmés, et ils viennent ici s’équiper à leurs frais », ajoute le consultant.
Cet équipement représente pourtant une somme rondelette : 425 euros pour un gilet pare-balles souple, 600 euros pour un gilet plus résistant, auquel il faut rajouter de lourdes plaques de kevlar “coûtant entre 200 et 350 euros pièce. Mais Laurent interroge : « Demandez-vous si c’est cher. Votre Iphone vous coûte 600 euros, comme un gilet pare-balles…»”
 
 
Source : 20 Minutes.fr – article écrit le 20 novembre 2015 par Anne-Laëtitia Béraud 
 

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