Deux hommes de 21 et 22 ans, soupçonnés de préparer un attentat au nom de l’idéologie du groupe Etat islamique, ont été mis en examen mardi.

 

Couteaux, dispositif de mise à feu, documents de propagande de Daech…
Deux hommes, soupçonnés de préparer un attentat, ont été arrêtés samedi à leur domicile en Seine-et-Marne par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Agés de 21 et 22 ans, ils ont été mis en examen mardi par un juge antiterroriste et écroués.
« Leur projet reste mal défini à ce stade, mais des éléments laissent penser qu’ils envisageaient de s’en prendre à des homosexuels », ont indiqué plusieurs sources à l’AFP.
Interpellés samedi à Montereau-Fault-Yonne et Champagne-sur-Seine, ils avaient été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet de Paris ouverte trois jours plus tôt, le 6 juin, selon cette source.
 

« On les voit peu. Ils ont dû arriver vers Noël »

Locataire au 17, rue du Merisier à Champagne-sur-Seine, une résidente raconte l’intervention matinale du RAID.
« Il était six heures du matin, samedi dernier. Nous avons entendu une explosion dans les étages au-dessus. Nous avons eu peur. Mes enfants ont pleuré. Puis vers sept heures, il y a eu beaucoup de bruit dans les caves… On a vu des policiers cagoulés, c’était le RAID… ».
Difficile pour les riverains d’en dire plus sur la personne interpellée. « On les voit peu. Ils ont dû arriver vers Noël », commente une autre voisine. « Il me semble que l’appartement ciblé est occupé par une femme et ses enfants. Ce doit être l’un d’eux », croit savoir un riverain.
 

A « la recherche d’une arme »

Les « deux amis », inconnus jusqu’ici par les services de renseignement, ils avaient été repérés par la DGSI quelques semaines plus tôt, avant d’être signalés début juin à la section antiterroriste du parquet de Paris, a indiqué une des sources proches de l’enquête.
Décrits comme « très déterminés », ils avaient évoqué « à plusieurs reprises un projet d’attentat dans leurs échanges », selon cette source.
« L’un deux évoquait la recherche d’une arme », a indiqué une autre source. S’ils disposaient d’un dispositif de mise à feu, aucun explosif n’a été retrouvé lors des perquisitions.

 

51 attentats déjoués depuis janvier 2015

C’est le quatrième attentat déjoué par la DGSI depuis le début de l’année en France, après celui d’un Egyptien, lui aussi inconnu des services, qui projetait une attaque à l’explosif ou au poison. En janvier, un homme avait été arrêté dans le Gard et un autre projet visant un grand équipement sportif dans l’Ouest avait été déjoué.
Depuis janvier 2015, une vague d’attentats djihadistes sans précédent a fait 246 morts en France. Le dernier en date, une attaque au couteau dans le quartier de l’Opéra à Paris le 12 mai, a fait un mort. Deux mois avant, un djihadiste avait tué par balles quatre personnes à Carcassonne et dans un supermarché à Trèbes.
En mars, le premier ministre Edouard Philippe avait évoqué devant l’Assemblée nationale un total de 51 attentats déjoués depuis janvier 2015.”

 
Source : Leparisien.fr – article écrit le 14 juin 2018 par C.Si. avec Sophie Bordier et Sylvain Deleuze

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