Deux policiers ont été légèrement blessés jeudi matin à La Réunion par un homme soupçonné de radicalisation qui a ouvert le feu sur eux lors de son interpellation.
 
Les policiers de l’antenne GIPN et ceux de la sureté ont conduit une opération anti-terroriste conjointe ce jeudi matin, à 6 heures (4 heures, heure française), à Saint-Benoît, dans l’Est de l’île de La Réunion, à la suite d’un signalement sur la plate-forme Pharos de la police judiciaire. L’homme visé par leur intervention était soupçonné d’apologie du terrorisme sur Internet.
Selon les policiers, le suspect a refusé de se rendre à leur arrivée et a tiré sur eux avec un fusil de chasse calibre 12. Ils ont riposté avec leur arme de service 9 mm. Le suspect, né en 1995, a été grièvement blessé dans l’échange de tirs et hospitalisé. Ses jours ne sont pas en danger. Deux policiers ont été légèrement blessés par balles, l’un au bras, l’autre à la main.
 

Saisie de produits pouvant servir à préparer des explosifs

Agé d’une vingtaine d’année, l’agresseur, qui se serait converti assez récemment à l’islam, vivait avec sa mère dans un appartement situé au premier étage d’un immeuble d’habitation. Les enquêteurs ont découvert à son domicile des produits pouvant entrer dans la composition d’explosif artisanal. Des perquisitions étaient en cours.
Le jeune homme est décrit par une voisine comme «quelqu’un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n’a jamais fait d’histoire». «On a bien vu qu’il s’était laissé pousser la barbe depuis quelque temps, mais on n’y a pas prêté attention plus que ça», confie un jeune homme sur place.
 
Les forces de l’ordre sont aussi intervenues au même moment dans un autre immeuble de la ville. L’opération s’est déroulée sans heurt. On ignore si elle a donné lieu à une autre interpellation. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.
 
«Moins de douze heures après la manifestation nationale organisée par Unité SGP POLICE-FO, cet acte délibéré montre que les policiers sont en danger sur l’ensemble du territoire national et non sur seulement quelques zones comme voudraient le faire croire certains magistrats», a réagi dans un communiqué le syndicat, qui s’est dit «profondément choqué et en colère après cette nouvelle agression».
 
Une filière jihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. La filière était dirigée un prédicateur salafiste présumé de 21 ans surnommé «l’Égyptien». Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré. Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation est recensée dans l’île.
Le préfet de La Réunion a salué l’engagement des fonctionnaires blessés lors de cette opération. ”
 
Source : Le Parisien- article écrit par Eric Pelletier et Jean-Michel Décugis (et AFP) le 27 avril 2017
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