« Jeudi 1er mai, le père d’un chef d’entreprise qui a fait fortune dans la cryptomonnaie a été enlevé, dans le 14e arrondissement de Paris. L’homme a été retrouvé, en vie, mais avec un doigt sectionné, samedi 3 mai, dans un pavillon situé en Essonne.
Sept individus ont été interpellés et placés en garde à vue car ils sont soupçonnés d’avoir enlevé un homme retrouvé séquestré en Essonne, ce samedi 3 mai, après l’intervention de la Brigade de recherche et d’Intervention (BRI), a appris BFMTV de sources concordantes. La victime est le père d’un patron ayant fait fortune dans les cryptomonnaies.
Un enlèvement en plein Paris
Jeudi 1er mai vers 10h30, quatre personnes cagoulées font monter un homme de force dans un fourgon dans le 14e arrondissement de la capitale. La victime s’avère être le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies.
Une fois leur cible entre les mains, les ravisseurs demandent une rançon de « plusieurs millions d’euros ». Ils ont envoyé une vidéo de la victime mutilée à son fils pour faire pression, a appris BFMTV auprès d’une source proche du dossier, confirmant une information de RTL. Le fils, rapatrié en France par la police depuis Malte, se trouvait avec les forces de l’ordre lorsqu’il a reçu cette séquence.
L’épouse de l’homme enlevé a été de son côté conduite au commissariat pour une audition. Sur place, elle a révélé aux enquêteurs que son mari et son fils, qui détiennent une société de marketing gérant de la cryptomonnaie à Malte, ont déjà été menacés par le passé.
L’homme retrouvé mutilé
Les enquêteurs localisent finalement la victime 48 heures après son enlèvement dans un pavillon situé à Palaiseau dans l’Essonne. L’homme n’a pas été libéré par ses ravisseurs, mais après un assaut mené par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), a indiqué une source proche de l’enquête à BFMTV.
Selon nos informations, l’un des doigts de l’homme enlevé a été sectionné. Il a été pris en charge par les services de secours. Une cinquième personne a été placée en garde à vue. Elle a été interpellée au volant d’un véhicule qui aurait pu servir lors des opérations, indique le ministère public, à BFMTV.com.
Sept personnes placées en garde à vue
Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue samedi soir lors de la libération de la victime, a annoncé le parquet de Paris. Elles sont toutes jeunes, nées en 1999, 1998, 2005 et 2022. Les ravisseurs avaient à portée de main une arme à feu, des armes blanches et des armes contondantes. Une source proche de l’enquête a déclaré à BFMTV qu’ils « ont cherché à s’enfuir et à s’opposer à l’interpellation ».
Une cinquième personne, née en 1999, a été interpellée par la suite au volant de l’un des véhicules vraisemblablement utilisés par les malfaiteurs.
Enfin, deux autres personnes ont été interpellées et placées à leur tour en garde à vue ce dimanche 4 mai, a confirmé le parquet. Elles sont nées en 1998 et 2007. « Les sept mesures de garde à vue sont actuellement en cours. Elles peuvent durer jusque 96 heures. »
Samedi soir, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi au travers sur son compte X, pour remercier la Préfecture de Police de Paris et notamment son préfet, Laurent Nuñez. « Un immense bravo aux enquêteurs qui ont fait un travail exceptionnel pour libérer cet homme et pour interpeller ses ravisseurs », a-t-il écrit.
Plusieurs services de police mobilisés
Une enquête pour les chefs « d’arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée d’arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition commis en bande organisée, d’extorsion en bande organisée avec arme et de participation à une association de malfaiteurs criminelle » a été ouverte.
Elle a été confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) et à la Police Judiciaire Parisienne. Ce dimanche 4 mai au soir, les investigations se poursuivent.
Pour retrouver l’homme enlevé, plusieurs services de la police judiciaire parisienne travaillent ensemble pour mener à bien cette recherche. Parmi eux, la BRI, la brigade criminelle, une équipe spécialisée en cybercriminalité, et la BRB. »
Source : Bfmtv.com – article écrit le 04 mai 2025 par Mathias Tesson et Maxime Cliet-Ruzza avec Sylvain Allemand
Photo @ FIPN-SDLP
