« À l’occasion du soixantième anniversaire de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), son chef par intérim Pierre Le Coz est revenu sur l’impact des attentats du Bataclan.
Créée il y a soixante ans, la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) est une unité d’enquête et d’intervention de la Police judiciaire qui est spécialisée dans la recherche d’information et la surveillance prolongée de suspects dangereux dans le but de les interpeller avant la réalisation de leurs méfaits. Les membres de la BRI sont également amenés à intervenir lors de situations qui présentent un risque comme une prise d’otages ou encore un attentat terroriste.
Lors des attentats du Bataclan, cette unité était en première ligne pour arrêter les terroristes présents dans la salle de spectacle. « Un vrai moment de bascule pour la brigade », raconte sur RTL Pierre Le Coz, chef par intérim de la BRI.
« Au moment où l’assaut est donné, on entend claquer les balles et les grenades. On réalise ce que ça veut dire, la réalité de rentrer, d’aller à l’assaut et de risquer sa vie et le courage qui en découle », poursuit Pierre Le Coz.
Un changement de doctrine
Cette date a permis la modification de la doctrine de la BRI qui consiste aujourd’hui à ne pas faire traîner les négociations pour sauver un maximum de personne. Cette soirée du 13 novembre 2015 est maintenant ancrée dans l’ADN de la brigade.
« Aujourd’hui, quand on fait des tests, on amène les candidats devant le bouclier qu’on a gardé, le bouclier du Bataclan, en disant ‘la raison de l’exigence de ces semaines difficiles que vous allez vivre pour les tests, c’est précisément parce qu’un jour, vous serez peut-être amené à être derrière ce bouclier ou un bouclier de ce type et qu’on est obligé d’être en totale confiance et d’avoir des gens sur qui on peut compter dans un moment difficile », révèle chef par intérim de la BRI. »
Source : RTL.fr – article écrit le 22 octobre 2024
