“Constatant une augmentation des vols à main armée en région parisienne au début des années 60, la préfecture de police, à l’initiative du commissaire François le Mouël, crée, le 22 septembre 1964, la Section de recherche et d’intervention.

Sa mission, novatrice pour l’époque, est d’enquêter en amont sur les braqueurs présumés afin de les interpeller au moment des faits, au lieu de procéder à des enquêtes après-coup. Le service prend le nom de brigade de recherche et d’intervention (BRI) en 1967.

En 1972, au lendemain de la prise d’otages sanglante des Jeux Olympiques de Munich, les autorités françaises constatent qu’il n’existe aucun groupe formé pour ce type d’intervention d’urgence. La préfecture de Police crée alors la brigade anti-commando qui regroupe en cas de crise, autour de policiers de la BRI, des unités d’autres services parisiens.

Cette force, activée sur décision du préfet de Police, reçoit la mission de former le noyau d’une force d’intervention spécialisée dans la résolution de crises ouvertes (prises d’otages, attaques terroristes).

La BRI, plus connue sous le nom d’« antigang », est l’une des brigades centrales de la direction de la police judiciaire parisienne.

Pionnière, elle s’est forgée, au fil des affaires, des compétences et un savoir-faire qui inspirent la création du RAID en 1985, sous l’égide de certains de ses anciens membres.

Aujourd’hui encore, elle mène de front lutte contre le grand banditisme et interventions en situation de crise.”

Organisation

La BRI PP est dirigée par un chef de service (commissaire divisionnaire) et son adjoint (commissaire divisionnaire également).

  • L’Etat-Major
  • La Section de Recherches et d’Intervention (SRI) commandé par un commissaire et son adjoint (commandant divisionnaire) avec 4 groupes opérationnels pluridisciplinaires (chaque groupe opérationnel compte 16 opérateurs et assure l’ensemble des missions dévolues à la BRI)
  • La Section d’Appui Opérationnel (SAO) dirigée par un commandant divisionnaire et deux commandant.

Le Groupe de Recherche et Documentation Opérationnelle

Le Groupe Formation

Le Groupe Audits et Planification

La Cellule Technique

La Cellule Transmissions

La Cellule Armurerie et Logistique

Le Pool Médical (composé des médecins de la BSPP)

Le Groupe Dépiégeage d’assaut (4 dépiégeurs d’assaut ou DAS du LCPP)

La Cellule Cynophile (DSPAP)

Le groupe Varappe – Ce groupe compte 30 opérateurs au sein du service. Ces derniers font tous partie intégrante des groupes opérationnels de la BRI. Les spécialistes dîts “des cordes” ont la possibilité de passer trois niveaux d’habilitation (TIH(1) 1,2 et 3)

Le groupe effraction – Tous les opérateurs de la SRI sont formés à l’utilisation des matériels d’effraction que possède l’unité, avec la spécificité de l’effraction dite « chaude » réservée aux dépiégeurs d’assaut.

Les depiégeurs d’assaut -Au nombre de quatre, ces derniers ont été recrutés au sein du laboratoire central de la préfecture de Police de Paris. Capacité de dépiègeage et d’effraction chaude. Recueil du renseignement en profondeur, expertise E.O.D.(2) Neutralisation I.E.D.(3) Action de formation à

 La détection auprès des opérateurs de groupe.

Les tireurs de haute précision – Opérationnels à part entière, 20 membres de l’unité sont spécialisés dans le domaine du tir à longue distance. Les policiers de la BRI utilisent un fusil Ultima-ratio PGM, calibre 762×51, à vision optique, permettant des tirs, de jour comme de nuit, à des distances allantes

Jusqu’à 1 000 mètres. Chaque tireur possède son armement individualisé.

Le groupe cynophile – Les maîtres- chiens appartiennent à la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne. Ils participent aux entraînements de la brigade et rejoignent les colonnes d’assaut lorsque la BRI est engagée sur une crise.

Le groupe négociation – Composé de deux psychologues et de huit policiers expérimentés et formés à cette spécialité.

Après évaluation de la dangerosité de la situation, il participe à la résolution de la crise.

Le groupe NRBC – Les opérateurs de ce groupe sont chargés de mettre en application les protocoles d’équipement et d’intervention spécifiques à la menace NRBC. Ils sont formés à sa détection ainsi qu’aux interventions en milieu pollué.

Le pool Médical – Composé de huit médecins de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Chacun d’eux intègre, lorsqu’il est de permanence, une colonne d’assaut de la BRI. Outre sa mission première qui est de porter les premiers soins aux opérateurs de la BRI, le médecin dispense à ces derniers une formation de sauvetage au combat.

Cellule transmissions – Sa mission est de mettre en œuvre, tant en matière judiciaire que dans le domaine de l’intervention, l’ensemble des modes de transmissions de données (communication radio, flux vidéo, transferts de fichiers, cartographie, etc.) au profit des opérateurs de la brigade. Elle participe de la composition des postes de commandement BRI en cas de crise.

Source : Prefecture de police

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