La décision de créer des groupes d’intervention est intervenue après le traumatisme qu’a constitué, pour les gouvernements des pays occidentaux, l’assassinat des athlètes israéliens pris en otages par des terroristes  lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972.

Photo © Stephane Bommert

L’intérêt de disposer d’unités  de police capables de faire face à des situations de crise d’une exceptionnelle gravité (prise d’otages, forcenés, lutte contre les différentes formes de terrorisme, escorte..) est alors apparue comme une nécessité vitale.

Le 27 octobre 1972, 11 groupes d’intervention sont donc constitués sur le territoire national.

Le GIPN de Marseille crée par le Commissaire Nguyen Van Loc est le premier groupe d’ intervention à voir le jour en France.

Leur nombre est ramené à 7 en 1985, puis porté à 9 avec la création du GIPN de la Réunion (1992) et la Nouvelle-Calédonie (1993).

En 2007, le GIPN Antilles-Guyane est créé.

Dépendant de la Direction Centrale de Sécurité Publique et implantés au sein des services territoriaux des grandes villes de province et d’Outre-Mer .

Composés de fonctionnaires de police recrutés selon des critères très sélectifs, dotés de matériels performants et soumis à des entraînements  rigoureux et suivi, les GIPN se définissent avant tout comme des policiers au service d’autres policiers.

Les GIPN sont en alerte 24 heures sur 24, 365 jours par an.

Photo © Stephane Bommert

Organisation :

Chaque GIPN est commandé par un Capitaine de Police ou commandant, secondé par un Major.

Sur le territoire métropolitain, il y a 7 GIPN : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg et 3  en outre-mer, la Réunion, la Guadeloupe et la Nouvelle-Calédonie.

Chaque GIPN est composé entre 20 et 24 policiers.

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Zone de compétence :

Si la zone de compétence d’un GIPN s’étend sur plusieurs départements autour de la ville où il est basé, il peut intervenir, sur instruction du directeur général de la police nationale, sur l’ensemble du territoire métropolitain et d’outre-mer.

* GIPN de Bordeaux (19 départements) : l’Ariège, la Charente, la Charente-Maritime, la Creuse, la Corrèze, les Deux-Sèvres, la Dordogne, le Gers, la Gironde, la Haute-Garonne, la Haute-Vienne, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Lot, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et la Vienne ;

* GIPN de Lille (5 départements) : l’Aisne, les Ardennes, le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme

* GIPN de Lyon (15 départements) : l’Ain, l’Allier, l’Ardèche, le Cantal, la Côte-d’Or, la Drôme, la Haute-Loire, la Haute-Savoie, l’Isère, le Jura, la Loire, le Puy-de-Dôme, les Bouches-du-Rhône, la Saône-et-Loire et la Savoie

* GIPN de Marseille (8 départements) : l’Aude, l’Aveyron, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault, la Lozère, les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse

* GIPN de Nice (6 départements) : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, les Hautes-Alpes et le Var

* GIPN de Rennes (9 départements) : les Côtes-d’Armor, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Manche, le Maine-et-Loire, la Mayenne, le Morbihan et la Vendée

* GIPN de Strasbourg (10 départements) : le Bas-Rhin, le Doubs, la Haute-Marne, la Haute-Saône, le Haut-Rhin, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Territoire de Belfort et les Vosges

* GIPN de Nouméa (Nouvelle-Calédonie)

* GIPN de Saint-Denis (La Réunion).

*GIPN de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).

Photo © Stephane Bommert

Une semaine type :

Lundi : contrôle du matériel, footing et musculation durant 2 heures. L’après-midi est consacrée à la mise en situation sur des thèmes et exercices de progression en milieu urbain, seul et en groupe.

Mardi : séances de tir de rapidité et de précision le matin. Pour les heures suivantes, les fonctionnaires pratiquent la boxe, le judo ou la self-défense.

Mercredi : la matinée voit les policiers s’adonner au footing et à la musculation. La seconde partie de la journée est exclusivement réservée aux techniques de corde. Si souvent utilisée lors d’interventions, cette spécialité présente différentes faces. Techniques de descentes de corde, en rappel, en hélitreuillage, exercices d’héliportage et de bien d’autres situations.

Jeudi : c’est le tir aux armes longues qui occupe la matinée. Les sports de combat, boxe, judo et self-défense prennent la relève.

Vendredi : la journée sera entièrement consacrée à l’entretien du matériel et des armes.

Pour le weekend, repos pour une partie du groupe, astreinte pour l’autre. Quelques hommes du groupe, sont affectés à la protection de personnalités.

L’unité a fêté ses 40 ans d’existence le 27 Octobre 2012.  Une cérémonie était organisée à l’hôtel de police à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or en présence de Manuel Valls.

Photo © Stephane Bommert

En avril 2015, les GIPN métropolitains deviennent des antennes RAID, dépendant ainsi, de la Direction Générale de la Police Nationale, comme l’échelon central de Bièvres.

Seuls les GIPN d’Outre-mer conservent l’appellation jusqu’au changement de nom de l’unité de Nouméa en mai 2018.

Les derniers GIPN deviennent “antennes RAID” en mars 2019.

Trois nouvelles antennes RAID voient le jour pour “quadriller” le territoire hexagonal ; Montpellier et Toulouse en 2016 et Nancy en 2017.

Chaque antenne RAID, perçoit les équipements du RAID central ; tenue, armement, véhicules (PVP)…

Tous les policiers du RAID et antennes sont formés au TCI (Tronc Commun d’Intervention) et peuvent être amenés à demander une mutation dans n’importe quelle antenne ou au siège.

Photo © Ouest france

Photos © Stephane Bommert et Ouest-France

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