« Recherche, assistance, intervention, dissuasion : le RAID fête ses 40 ans en ce 23 octobre. Le chef de l’antenne de Strasbourg se souvient particulièrement du dévouement de ses équipes après l’attentat du marché de Noël en 2018.

Le RAID, ce service d’élite de la police, fête officiellement ses 40 ans ce jeudi 23 octobre. RAID pour recherche, assistance, intervention, dissuasion, avec une devise « servir sans faillir ». Il est compétent pour intervenir n’importe où en France, en assistance des services de police, dans les situations les plus dangereuses impliquant des terroristes ou la grande criminalité.

« Pour rien au monde ils ne seraient repartis »

Le capitaine Rudy, capitaine de police et chef de l’antenne RAID de Strasbourg, fait partie du service depuis 2017. Sa mission la plus marquante a été l’attentat de ce 11 décembre 2018. Un homme du nom de Chérif Chekatt ouvre le feu sur le marché de Noël de Strasbourg. Il tue cinq personnes et en blesse onze autres. Le terroriste est abattu par les forces de police non loin de son domicile. Une chasse à l’homme de 48 heures à laquelle le capitaine Rudy a participé.

« L’attentat du marché de Noël a été un moment important pour nous, raconte-t-il, parce que ça a mis l’unité à l’épreuve. C’est une traque qui s’est étalée sur plusieurs jours. J’ai pu apprécier le comportement des effectifs du RAID de Strasbourg. Des gens qui n’ont pas voulu rentrer chez eux, pas voulu partir de l’unité sans que la crise soit arrivée à son terme et qu’on ait pu trouver une fin à cette tragédie. Donc ça a permis d’éprouver et de se rendre compte que, effectivement, les gens qui sont chez nous ne sont pas là par hasard. Ils ont été bien recrutés, parce qu’au moment où on avait besoin d’eux, ils étaient là et pour rien au monde ils ne seraient repartis ».

Un service d’élite

L’homme, aujourd’hui âgé de 52 ans, n’était pas là non plus par hasard. Intégrer le raid était un rêve pour lui dès son entrée dans la police il y a 22 ans. Un métier et une sélection pas facile, il le reconnaît. « C’est un service qui demande une très grande disponibilité puisque, si ça sonne à 2 h du matin. Vous partez. Si ça sonne de nouveau à 10 h du matin, vous partez. Ça fait partie du travail, mais c’est aussi ce qui fait un peu son intérêt », raconte-t-il.

Le RAID compte aujourd’hui un peu plus de 500 personnels dont environ 430 personnels actifs. Les femmes sont représentées à hauteur de 10%. Les métiers y sont très divers : tireur de haute précision, négociateur, médecin d’intervention ou maître-chien par exemple. »

Source : Francebleu.fr – article écrit le 22 octobre 2025 par Elise Hulata
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