Le groupe Négociation
Le groupe négociation existe dpeuis 1997. Il a été créé sous l’impulsion de Michel Marie qui s’est formé, par la suite, à Quantico, l’académie du FBI.
Le groupe comprend actuellement sept policiers actifs et une psychologue.
Ce groupe a été créé au RAID, pour parlementer, obtenir des renseignements et permettre à un forcené ou preneur d’otages de rendre les armes et d’éviter un assaut qui pourrait mal se terminer.
Les négociateurs ne voient jamais l’individu à interpeller comme une cible ou une personne néfaste mais comme un homme (ou une femme) qui serait au plus mal pour commettre un geste qui nécessiterait la présence du RAID sur place.
Les négociateurs se mettent au service de la personne.
Pour candidater au groupe Négociation, il faut attendre l’ouverture de poste, suivre la sélection qui dure deux ou trois jours et qui est plus axée sur le psychologique que le physique avec beaucoup de mise en situation.
Après délibération entre le psychologue de la Police Nationale présent pendant les tests, le patron du RAID et le chef de groupe, le candidat est accepté ou pas.
Si il est retenu, le policier suivra une formation initiale en négociation de quatre semaines en interne. Durant ces quatre semaines, une dizaine de personnes sont conviées dont les policiers d’antennes RAID qui voudraient devenir négociateur dans leur groupe. Au bout de une année de formation, le candidat est certifié négociateur de crise niveau 1.
L’alerte se compose d’au moins deux négociateurs avec la psychologue.
Pendant le trajet jusqu’au lieu de la crise, les négociateurs vont travailler sur le profil de la personne à interpeller, obtenir un maximum de renseignements sur sa vie, le pourquoi de son geste, d’éventuels antécédents médicaux et familiaux….
Les négociateurs privilégient le travail par téléphone dans leur véhicule dédié.
D’autres négociateurs peuvent travailler en base arrière, au RAID, pour brasser plus de renseignements.
A chaque intervention d’une antenne RAID, le groupe Négociation est activé et cherchera les renseignements nécessaires pour établir un profil et apporter toute l’aide possible au négociateur sur place.
Les étapes de la négociation sont différentes en fonction du profil de l’individu : forcené, preneur d’otage, personne qui voudrait « se faire suicider » autrement dit « suicide by cops », le forcené de combat (qui peut être un ancien policier, gendarme ou militaire et qui veut combattre le groupe d’intervention sur place), le terroriste….
Une négociation peut durer de dix minutes à une dizaine d’heures, sachant que le commandant opérationnel privilégiera toujours la négociation.
Les maitres mots de la négociation : ne pas regarder le temps, l’écoute et la réévaluation constante de la situation.
Le groupe Négociation du RAID forme de nombreux pays à leur spécialité et échange avec beaucoup d’autres.
Avec les négociateurs du GIGN, le groupe du RAID forment la CIN (Cellule Interministérielle de Négociation) et travaillent ensemble lorsque des français sont kidnappés dans des pays qui ne sont pas en guerre.
« Négocier en situation de crise, ce n’est pas utiliser les mots à la place des armes, c’est utiliser les mots comme des armes » disait Ange Mancini, le premier patron du RAID.