
« Un impressionnant dispositif policier s’est déployé mercredi 6 août à partir de 7 h 30 devant le 11 avenue du pic d’Ossau à Billère, après plusieurs appels lors desquels une femme indiquait s’être fait tirer dessus. Mais à l’ouverture des appartements concernés : personne.
Une centaine de policiers déployés, des riverains confinés chez eux puis évacués, une intervention de plusieurs heures… Tout cela pour une mauvaise blague téléphonique ? Ce mercredi 6 août, au petit matin, plusieurs appels ont été passés, notamment aux forces de l’ordre, par une femme qui indiquait s’être fait tirer dessus par son père, au deuxième étage de l’immeuble situé au 11 avenue du pic d’Ossau à Billère, près de Pau.
Les forces de l’ordre ont pris ces appels très au sérieux. Une première équipe de police secours est intervenue vers 7 h 30. Mais leurs appels devant les appartements concernés sont restés sans réponse. Dès lors, une importante vague de renforts a été déclenchée, impliquant l’intervention du RAID, dépêché depuis Libourne.
Du « swatting » ?
Les portes de deux appartements ont été ouvertes par les équipes d’intervention : personne à l’intérieur. Et pour cause, « ces gens sont en vacances », témoigne Nadine, une habitante du troisième étage. « Il y a un monsieur d’une cinquantaine d’années qui est parti en vacances vendredi dernier, et à côté c’est une dame qui vit avec ses deux enfants. Eux aussi sont partis en vacances, fin juin. »
Le sous-préfet de Pau, Samuel Gesret, justement spécialisé en gestion de crise, indiquait vers 11 heures que la piste d’appels malveillants était étudiée mais que les enquêteurs allaient s’attacher à lever l’ensemble des doutes dans cette affaire. Si la piste du canular était avérée, ces appels malveillants, qui s’apparenteraient donc à du « swatting », sont passibles d’une peine de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende. »
Source : Sudouest.fr – article écrit le 6 aout 2025 par Étienne Czernecka
Photo @ Étienne Czernecka