
« Les faits se sont produits samedi après-midi au domicile de ce père de famille. Le négociateur des policiers d’élite a réussi à lui faire entendre raison.
Grosse inquiétude samedi après-midi à Trilport, commune de près de 5 300 habitants. Une femme se rend au commissariat de Meaux avec ses trois enfants pour signaler son conjoint qui l’a menacée de mort verbalement. L’homme est retranché dans le pavillon familial, armé d’une carabine 22 long rifle.
L’alerte est aussitôt prise en compte. Peu après 16 heures, un périmètre de sécurité est établi autour du domicile du forcené. Du personnel de GRDF se déplace pour couper le gaz. Les pompiers du service départemental d’incendie et de secours déploient de leur côté des véhicules d’intervention. Surtout, les policiers du RAID sont mobilisés et arrivent en nombre.
Au final, peu avant 19 heures, les négociateurs réussiront à faire sortir de la maison, sans heurt, cet homme âgé de 61 ans.
Surmenage, coup de folie ou acte de désespoir ? On ignore les causes de son geste. « C’est un fait totalement inédit. Cette personne est bien connue, et positivement. Je suis tombé de ma chaise », réagit le maire de Trilport, Jean-Michel Morer (DVG), venu sur place.
Une affaire gérée à l’abri des regards
Il veut saluer « le professionnalisme » des policiers du RAID arrivés à plus d’une vingtaine. « Ils ne se déplacent pas pour rien. La qualité de leurs négociateurs n’est pas une légende. Ils ont amené la personne à se rendre. Il a entendu raison. Les choses se sont déroulées au mieux. Pas d’effusions de sang. C’est bien mieux pour tout le monde », soupire l’élu.
L’homme a été interpellé sans incident vers 18h45 et tout est rentré dans l’ordre. Il a été conduit au commissariat et placé en garde à vue où il se trouvait encore ce dimanche après-midi. Une perquisition menée dans le pavillon a permis de trouver un pistolet à billes.
Passé la surprise de voir débarquer dans l’espace public les véhicules du Raid, des pompiers et de la police, cet épisode de forte tension a été géré à l’abri des regards. « Les forces de l’ordre ont dit aux gens de rester chez eux », précise le maire, « et on n’a pas eu de badauds ». »
Source : Leparisien.fr – article écrit le 12 octobre 2025 par Sophie Bordier