Comment bien protéger une personnalité
Une personnalité politique a été agressée ce jeudi matin 3 février 2011 au Barachois à Saint-Denis. Alors qu’elle partait à la rencontre de la population sur le front de mer, un homme armé d’un couteau tenté de l’attaquer. Les policiers qui assuraient la protection de la personnalité sont intervenus. L’homme a été maîtrisé et la personnalité n’a pas été blessée… En fait, la seule information véridique est que la scène s’est bien déroulée au Barachois. Le reste est pure fiction. Le scénario a été imaginé dans le cadre d’un stage de formation organisé en direction des policiers chargés d’assurer la protection rapprochée des personnalités en visite dans l’île

« Appartenant principalement au service départemental de l’information générale (SDIG) et au groupement d’intervention de la police nationale (GIPN), une trentaine de policiers participent à ce stage » indique Arnaud Garnier, chef du SDIG de La Réunion. La formation est dispensée par trois formateurs du service de protection des hautes personnalités (SPHP).

Basé à Paris, ce service est régulièrement sollicité pour l’organisation de stages en Métropole et à l’étranger, mais c’est la première fois qu’une session de formation à lieu dans un DOM, La Réunion en l’occurrence. « Compte tenu de l’éloignement de l’île par rapport à l’Hexagone, les voyages officiels durent toujours plus longtemps. Cela demande encore plus de vigilance et d’attention. Les services locaux, déjà performant en matière de protection, étaient demandeurs de formation » explique Ingrid, brigadier au SPHP.

Depuis une dizaine de jours maintenant, les policiers sont formés aux dernières techniques de protection et de neutralisation d’agresseurs éventuels. Les fonctionnaires sont mis en situation réelle. Ainsi ce jeudi, le scénario prévoyait la sécurisation des déplacements d’une personnalité entre l’aéroport, son hôtel, ses visites sur le front de mer de Saint-Denis, au Grand marché et dans le carré piéton du centre-ville dionysien.

À chaque fois des policiers, inconnus de leurs collègues en service, jouaient le rôle des agresseurs. Sur le front de mer il s’agissait d’une attaque de front, au Grand marché et dans le centre-ville, a été « entartée » de mousse à raser. Le tout sur l’?il curieux des badauds.

La formation se poursuit jusqu’en fin de semaine.

Article tiré de « IMAZPRESS » du 03 février 2011, écrit par Mahdia Benhamla

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