« La protection rapprochée est la première des missions confiées aux fonctionnaires de police du SPHP », a souligné M. Hortefeux.
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a salué mercredi les « professionnalisme, discrétion et réactivité » des policiers du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), qui célébrait son 75e anniversaire.
Une partie des 775 fonctionnaires, dont 62 femmes, de ce « service d’élite d’une haute technicité », a-t-il commenté, était rassemblée au Musée de l’air et de l’espace du Bourget (Seine-Saint-Denis), offrant une série de démonstrations spectaculaires de leurs techniques.
Ils ont notamment détaillé leurs ripostes à une agression de personnalités, avec ou sans arme, montré comment ils enfonçaient à 90 kilomètres à l’heure un barrage de véhicules ou évacuaient leur « client » par sécurité à l’aide d’hélicoptères.
M. Hortefeux a rappelé que le SPHP, sous le nom de « Service des voyages officiels » (VO), avait été créé par instruction interministérielle le 1er mars 1935, un an après l’assassinat à Marseille du roi Alexandre Ier de Yougoslavie et du ministre français des Affaires étrangères Louis Barthou par un révolutionnaire macédonien, Vlado Tchernozemski.
« Cet événement dramatique mit en lumière la nécessité impérieuse de mettre en place un service de police spécialisé dans la gestion des voyages officiels du président de la République et des hautes personnalités étrangères en visite en France », a relevé le ministre.
C’est en 1994 que les « VO » sont devenus SPHP, sur décision du ministre de l’Intérieur d’alors, Charles Pasqua, présent mercredi au Bourget.
« La protection rapprochée est la première des missions confiées aux fonctionnaires de police du SPHP », a souligné M. Hortefeux.
Les missions de ces policiers « initialement chargés de la sécurité du président de la République, de la protection et de l’accompagnement des hautes personnalités françaises et étrangères » ont été « étendues à des personnalités non gouvernementales menacées et exposées », a-t-il détaillé.
Le SPHP apporte également son expertise à l’étranger, où il participe à la création et à la formation de services semblables, comme en Afghanistan, au Pakistan ou au Liban.
Ses membres doivent « connaître, cerner, maîtriser les menaces, en constante évolution », a noté le ministre de l’Intérieur, et « sont capables de mettre en jeu leur propre sécurité » pour remplir leurs missions, a-t-il ajouté.
Celles-ci sont nombreuses: « plus de 100, permanentes, au profit de hautes personnalités françaises; plus de 800, temporaires, au profit de personnalités étrangères en visite en France ou de personnes ponctuellement menacées », a-t-il énuméré.
M. Hortefeux a enfin salué « la discrétion » dont font preuve les membres du SPHP à qui, outre leur sécurité, les personnalités qu’ils suivent confient souvent des pans entiers de vie privée. »
Source : Le Point.fr – article du 15 septembre 2010