« Carcassonne : retranché durant 7 heures, le forcené se rend au GIPN
Les hommes du Groupe d’intervention de la police nationale, arrivés en hélicoptère et par la route, ont obtenu un dénouement sans heurts. (© D.R)
Un jeune homme qui s’était retranché chez sa compagne sur les coups de 13 h, s’est finalement rendu, sans opposer de résistance, à 19 h 45, à l’arrivée des hommes du GIPN, à qui il a ouvert la porte de l’appartement, cité Fléming. L’individu est connu des services de police.
Alertés vers 16 h, les hommes du GIPN n’auront guère passé qu’une vingtaine de minutes dans la cité Fleming. Le temps d’arriver au pied de l’immeuble où un homme retenait sa compagne dans l’appartement de celle-ci depuis 13 h, et les policiers de l’unité d’élite, arrivés de Marseille, voyait le forcené leur ouvrir la porte. Et se rendre sans opposer de résistance. Le jeune homme de 27 ans était menotté puis emmené dans un véhicule de police. Heureux épilogue d’un fait divers qui aura tenu le quartier en haleine tout au long de l’après-midi !
Il fuit la police vendredi soir
Mais c’est dans la nuit de vendredi à samedi qu’il faut trouver l’origine des faits. Au volant de la voiture de sa compagne, Hicham est repéré par un équipage de police. Le Carcassonnais prend la fuite, à très vive allure. En prenant suffisamment de risques pour que les policiers décident d’abandonner la course-poursuite, convaincus de mettre la main sur le fuyard le lendemain (aujourd’hui, Ndlr).
Ce samedi, le jeune homme se rend justement au domicile de sa compagne, qui réside depuis plusieurs années dans ces appartements d’une cité qui rassemble 290 logements. Lorsqu’il frappe à la porte de l’habitation, son amie et sa sœur, présente sur les lieux, jugent bon de ne pas lui ouvrir. C’est lorsqu’elles sortiront de l’appartement, convaincues de son départ, que le Carcassonnais, demeuré dans la cage d’escalier, se jettera sur elles. Infligeant à la sœur une clé de bras, et ramenant avec violence sa compagne dans sa demeure. Il est alors 13 h 30, et la sœur, restée seule à la porte, choisit d’alerter la police.
Il se retranche dans l’appartement avec sa compagne
Le dialogue n’ira guère loin avec les fonctionnaires carcassonnais. Retranché dans l’appartement, en possession d’une arme blanche, le forcené choisit de couper court à la discussion. Et, avant de fermer le volet roulant de l’appartement situé au 1er étage, jette au sol son portable, un vélo d’enfant, et coupe la connexion internet pour supprimer toute possibilité de contact. Une décision qui amènera les forces de police, dirigées par le Directeur départemental de la sécurité publique Pascal Dumas, à faire appel au hommes du Groupe d’intervention de la police nationale.
Un individu connu pour des faits de violence
Sur place, le sous-préfet de Limoux, Sébastien Lanoye, Michel Molhérat et Henry Garino, adjoints au maire, seront rejoints à 17 h 30 par le préfet Eric Freysselinard. Les autorités attendront alors l’arrivée des hommes du GIPN, pendant qu’une négociatrice de la gendarmerie nationale recueille des éléments susceptibles de favoriser une issue heureuse. Un choix de l’attente également justifié par le passé de l’homme retranché, dont le casier judiciaire, avec une dernière mention datant de janvier 2010, comporte de nombreuses condamnations pour des faits de violence. Arrivé sur les lieux à 19 h, le procureur de la République de Carcassonne, Antoine Leroy, évoquait les « propos incohérents » tenus sur son balcon par l’homme, avant qu’il ne se retranche dans l’appartement : « Il a indiqué qu’il attendait les policiers de pied ferme. Il s’agit d’un individu dont on sait qu’il est violent. Nous avons donc choisi de faire appel au GIPN. » Un choix payant.
La jeune femme se porte bien
Alors que les hommes du GIPN, parvenus à Carcassonne en deux équipes – l’une par un hélicoptère affrété de Nîmes, l’autre par la route – approchaient des lieux, le forcené, accompagné de sa compagne, est déjà sorti sur le balcon. Et se déclare alors prêt à descendre, à l’appel de ses proches, au pied de l’immeuble. Alors qu’il était emmené par les forces de l’ordre, le procureur précisant que sa victime « se portait bien » et « n’avait pas fait l’objet d’une prise en charge médicale », expliquait que le forcené devrait répondre des faits de violence sur concubin et de séquestration. »
Source : Midi Libre – article du 13 janvier 2013