Ange Mancini : 1985-1990

Ange Mancini est entré dans la Police par la petite porte, en 1963 à l’âge de 19 ans en tant que adjoint administratif contractuel. Trois ans plus tard, il est officier de police adjoint et après sept ans il devient commissaire. Il travaille avec le Commissaire Robert Broussard en Police Judiciaire.

Il est nommé commissaire divisionnaire, directeur de la PJ d’Ajaccio où il retrouvera le commissaire Broussard. C’est pendant cette période que les comparses évoqueront la création d’un groupe d’intervention national. Le projet est lancé quelques années plus tard et en 1985, le RAID est crée avec Ange Mancini à sa tête. Les missions vont s’enchaîner : la prise d’otages au palais de justice de Nantes, l’arrestation des membres de Action Directe mais aussi la triste opération de Ris Orangis qui se soldera par la mort de Christian Caron et Fernand Seither. Il quittera le RAID peu après ce drame et occupera des postes tels que chef du Service de coopération internationale de police (SCTIP) et plusieurs en tant que préfet. En Novembre 2011 il est nommé en Conseil des ministres coordonnateur national du renseignement.

Louis Bayon : 1990-1996

Louis Bayon a dirigé le GIPN de Rennes avant de prendre le poste de chef du RAID en 1990.

Sa première mission sera de résoudre une mutinerie avec prise d’otages à la prison de Fresnes. Suivront des forcenés, d’autres mutineries et interpellations (commandos basques d’Iparretarrak ou de l’ETA militaire) , « Human Bomb » (prise d’otages d’enfants dans une école maternelle à Neuilly le 13 Mai 1993). Après les attentats dans le métro parisien e 1995, le RAID est engagé dans des missions de surveillance-filature et interpellation d’extrémistes islamistes. Le service sera pris sous les tirs « du gang de Roubaix » et sera, malheureusement, une nouvelle fois endeuillé par la mort du Capitaine René Canto en Corse. Louis Bayon poursuivra sa carrière à la Direction Centrale de la Police Judiciaire comme chef de la 4° division. En 2002, il endossera les fonctions de coordinateur des GIR avant de quitter définitivement la Police Nationale en 2003 à l’âge de 58 ans et de rejoindre une entreprise de transport.

Gérard Zerbi: 1996-1999

A 46 ans, alors chef du Service Départemental de la Police Judiciaire, il va remplacer Louis Bayon.

Gérard Zerbi a plusieurs amis au RAID, Ange Mancini, Christian Lambert et Michel Marie entre autre, le RAID, il connaît et n’est pas inconnu dans les locaux du site de Bièvres.

Il va donner une nouvelle impulsion en collaboration avec le SCTIP (Service de Coopération Technique International de la Police) et multiplier les missions à l’étranger (Japon, Bulgarie, Mexique, Colombie…). Les opérations de prises d’otages et des grandes opérations sont rares pendant ces 3 années mais il y aura tout de même la coupe du monde de football en France en 1998. Le RAID était chargé d’assurer la protection des équipes (16) et des rencontres. Il quittera son poste sans véritable raison donnée par sa hiérarchie. Il était l’un des responsables de CIVIPOL (société de service et de conseil du Ministère de l’Intérieur français.)

Jean Gustave Paulmier : 1999-2002

Chef de l’OCRB (Office Central de Répression du Banditisme), depuis 8 ans, il accepte sans hésitation la proposition de la Place Beauvau : devenir chef du RAID. Sur place, il suit les consignes ministérielles et met fin aux missions d’investigation et filatures. Il aura à résoudre une tentative d’évasion par hélicoptère suivie d’une prise d’otages à la prison de Fresnes, des interpellations de forcenés.

Il quittera le RAID et rejoindra le SCTIP et sera nommé à Moscou en tant qu’attaché de sécurité intérieure avant de quitter la Police Nationale en Juin 2008. Il est aujourd’hui conseiller technique à l’Agence pour la lutte contre la fraude à l’assurance.

Christian Lambert : 2002-2004

Grand ami de Robert Broussard et de Ange Mancini, numéro 2 du service à l’époque mouvementée de Louis Bayon, ce fonctionnaire de police qui a démarré comme Gardien de la Paix en 1967 et devenu Commissaire par volonté et amour du mêtier. Il aura connu l’Antigang de 1975 à 1982, le secrétariat d’Etat à la Sécurité avec Robert Brousssard, puis le SPHP , l’UCLAT, la Direction Centrale des Renseignements Généraux, le Service Régionale de Police Judiciaire de Versailles et le RAID.

Sa première mission consiste à retrouver et interpeller Ivan Colonna (l’assassin présumé du préfet Erignac), pour cela il va s’appuyer sur le numéro deux du service Jean- Louis Fiamenghi (ancien de l’Antigang lui aussi), qui connait bien la Corse.

Il créera le « groupe technique » pour piéger et trouver Colonna. Le 04 Juillet 2003, le long travail des policiers du RAID portera ses fruits et Colonna sera interpellé vivant.

Si Christian Lambert est parti sur une note en demi-teinte en 1994, cette fois il quitte le RAID avec les honneurs. Il laisse son adjoint Jean-Louis Fiamenghi à la tête du service. Le groupe est fort de quelques 150 policiers alors qu’ils étaient 80 deux ans plus tôt.

Il est préfet de Seine Saint Denis depuis Avril 2010.

Jean-Louis Fiamenghi : 2004-2007

Lui aussi ancien de l’Antigang, entré en tant qu’officier à la Brigade de Répression du Banditisme en 1972 puis à la BRI, il quitte le territoire national pour créer des groupes d’interventions dans le monde entier (Afrique, Colombie, Mexique..). En 1992, il prend le commandement du GIPN de la Nouvelle-Calédonie.

Il retourne sur les bancs de l’école … des commissaires de police, à Saint-Cyr au Mont d’Or, près de Lyon. Il est nommé chef de circonscription en Seine et Marne et sera détaché à la coupe du monde de football en 1998 où il croise les hommes du RAID.

Il passe par la section opérationnelle des Renseignements Généraux où il va travailler avec le RAID sur le « dossier corse » et I. Colonna. Cette proximité va le mener à la tête du service où, sous ses ordres, ses hommes interpelleront Charles Pieri (indépendantiste corse), des islamistes radicaux, des commandos d’ETA… mais aussi la protection des athlètes français pendant les Jeux Olympiques de 2004, des 17 chefs d’Etat et de gouvernements lors des commémorations du 06 juin 1944 en Normandie.

Il quittera le RAID en 2007 pour rejoindre le SPHP.

En 2010, il est nommé directeur du cabinet de la Préfecture de Police en remplacement de Christian Lambert, nommé préfet en Seine Saint Denis.

Il a quitté la police en 2012 et est chargé de la sécurité au groupe AREVA.

Amaury De Hautecloque : 2007-2013

Petit neveu du Maréchal Leclerc, A. De Hautecloque a effectué son service militaire comme aspirant au groupement des fusiliers maris commandos.

Revenu dans la vie civile, il passe le concours de commissaire et fait ses premières classes en Police Judiciaire au « 36 », chez les « stups », à la Section Antiterroriste, et à la Brigade Criminelle.

Il quitte la PJ pour l’UCLAT.

En 2007, il devient patron du RAID. Après les attentats de Bombay, en Russie , la Police Nationale songe à fusionner les groupes d’interventions en cas de prise d’otages massive (PROM ou POM selon les médias..). Le patron du RAID commence à réflechir sur la création et les possibilités d’action de cette unité et mettra au point la FIPN qui rassemble le RAID, les GIPN et la BRI-BAC en Décembre 2009.

C’est sous ses ordres que les premiers entraînements avec le GIGN ont eu lieu (15 Avril 2008).

De nombreuses opérations de forcenés, d’interpellations de preneurs d’otages ont eu lieu sous son commandement. On notera que c’est le commissaire De Hautecloque qui engagera la FIPN à l’étranger, pour la protection des ambassadeurs à Damas, Beyrouth et Kaboul.

C’est sous son commandement qu’a eu lieu « l’affaire merah » en Mars 2012.

Jean-Michel Fauvergue : 2013 –

A 56 ans, jean-Michel Fauvergue prend la tête du RAID suite au départ de Amaury de Hautecloque. Il a été à  la direction de l’Office central en charge de l’immigration clandestine (Ocriest), chef du GIPN de la Nouvelle-Calédonie et à la tête de la cellule de coordination des GIPN au Ministère de l’intérieur. Il a été également chargé de la sécurité d’ambassades de France en Afrique (Bamako au Mali et à Libreville au Gabon).

Jean-Michel Fauvergue était sous-directeur de la Police Aux Frontières avant de faire ses valises pour rejoindre Bièvres.

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