FOCUS Le Service de la protection (SDLP) assure en France et à l’étranger la protection de près de 140 personnalités en plus de celle des plus hautes instances de l’État.

Une veste en kevlar en permanence, et surtout, une concentration et une vigilance constante à l’environnement. «Même en dehors des heures de services, quand je suis dans un café, je jette un œil régulièrement par réflexe à la porte de sortie», raconte au Figaro un agent du service de police.

En France, ils sont plus de 1260 policiers à travailler pour le Service De La Protection.

Ces effectifs très particuliers de la Police nationale ont été sollicités récemment pour assurer la protection d’une journaliste de M6, Ophélie Meunier, mais aussi d’un habitant de Roubaix à la suite de la diffusion d’un documentaire mettant en cause l’influence de l’islam radical dans plusieurs villes françaises.

Ces officiers de sécurité sur le terrain sont sélectionnés drastiquement au sein de la police au cours d’une semaine de concours où les candidats doivent se soumettre à plus de 23 épreuves qui comprennent des disciplines de combats, de tir, de natation ou encore de conduite avec obstacles pour apprendre à s’échapper ou à poursuivre quelqu’un.

Les sélectionnés enchaînent avec une formation à toutes les techniques de protection rapprochée pendant 6 semaines.

Mila sous protection policière en juin 2021 lors du procès ou 13 personnes ont été accusées de harcèlement en ligne et/ou menaces de mort. Bertrand GUAY / AFP

«Intervenir au plus vite»

Mais outre les techniques de combats, «c’est un métier qui demande beaucoup d’attention et donc d’énergie», explique un membre du service.

«Il faut savoir capter les ambiances, sentir les mauvaises énergies pour pouvoir intervenir au plus vite».

Intervenir au plus vite pour parer toute forme d’agression, de l’insulte au coup létal.

L’assassinat de l’un des leurs, le brigadier Franck Brinsolaro en charge de la protection du dessinateur de Charlie Hebdo Charb, lors des attentats de janvier 2015, est un rappel quotidien de cet engagement ultime.

Le policier de 48 ans à l’époque, seul face aux frères Kouachi, n’avait rien pu faire.

Le commando armé lui avait tiré dessus en premier.

Ce métier de protection, pour ces agents de police spécialisés, relève avant tout du réflexe professionnel.

«On a des protocoles qui nous permettent de définir au mieux la protection en fonction du risque».

Mais chaque dispositif est unique. «Les méthodes de travail dépendent de la publicité faite autour de la personne en question», indique une source policière au Figaro qui rappelle que la menace de terrorisme islamiste n’est pas un critère dans la protection.

«Il n’y a pas de cloisonnement dans la violence», estime un agent de terrain qui rappelle néanmoins que «sans faire de délit de faciès», «on se concentre sûr d’où peut venir le risque».

Niveau de protection

Le risque est défini en amont par l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), une unité de la DGSI qui analyse sur une échelle de 4 à 1 le niveau de menace.

Le niveau 1 est très rare puisqu’il induit un attentat imminent.

«Dans ce cas, la personnalité ne sort pas et on se bunkérise».

Le niveau 4 quant à lui est le niveau de protection minimum, qui inclut un chauffeur et un officier de sécurité.

Et ce niveau de menace est réévalué régulièrement pour déterminer si la protection doit être renforcée ou levée.

Dans le cas de la journaliste Ophélie Meunier par exemple, l’UCLAT n’a pas considéré la menace comme un risque majeur, mais a préconisé que la présentatrice (et le témoin Amine Elbahi) soit protégée au moins pendant quelques semaines.

La menace dépend en effet aussi du temps médiatique contrairement à d’autres personnalités qui bénéficient d’une protection depuis plusieurs années comme l’avocat de Charlie Hebdo et de Mila Richard Malka ou encore le journaliste Mohamed Sifaoui, auteur Taqiyya!

Comment les Frères musulmans veulent infiltrer la France, et protégé par la police depuis 2003, comme le rapporte Le Point .

Selon un décompte interne du SDLP, un tiers des missions de protection rapprochée aujourd’hui concerneraient des personnes ayant eu des propos hostiles ou critiques envers l’islam, l’islamisme ou les musulmans, indique l’hebdomadaire.

Outre les personnalités menacées qui bénéficient d’une protection sur décision du ministère de l’intérieur, le SDLP assure depuis son remaniement en 2013 la protection des plus hautes instances de l’état comme les membres du gouvernement et le Président de la République qui bénéficie d’une unité particulière.

Le SDLP assure aussi la protection de dignitaires étrangers (chefs d’État, ministres des affaires étrangères etc.).

L’unité peut également être amenée à se déplacer à l’étranger pour accompagner les personnalités protégées comme l’ambassadeur de France au Liban ou anciennement à Kaboul.”

Source : Le Figaro – article écrit le 03 février 2022 par Mayeul Aldebert

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