L’unité de coordination des forces d’intervention a été créée en juin 2010.
Cette création est un pas vers davantage de cohérence et d’efficacité des chaînes d’intervention spécialisée de la Gendarmerie et de la Police nationales : unités de la FIPN, GIGN, GPM, PI2G, négociateurs.
L’unité de coordination des forces d’intervention (UCoFI) du ministère de l’Intérieur a été créée le 1er juin 2010. Alors que la gendarmerie a rejoint le ministère de l’Intérieur, cette nouvelle structure est chargée de donner davantage de cohérence, de transparence et d’efficience collective aux forces d’intervention spécialisées du ministère que sont le GIGN et le RAID, unités emblématiques, mais aussi la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police, les groupes d’intervention de la Police nationale (GIPN), les groupes de pelotons mobiles (GPM) et les pelotons d’intervention de 2e génération (PI2G) de la gendarmerie.
L’UCoFI est composée d’un général de gendarmerie, Pierre-Yves Cormier, secondé d’un commissaire divisionnaire, Christophe Molmy. Elle est rattachée à la direction générale de la gendarmerie, mais, d’un point de vue fonctionnel, elle est subordonnée aux deux directeurs généraux de la gendarmerie et de la police. Si elle n’a pas d’autorité hiérarchique sur les différentes forces d’intervention, son rôle est de faciliter la coordination et la coopération entre ces unités et de proposer la réalisation d’entraînements, d’exercices de formation, voire de procédures d’engagements communs.
Selon Pierre-Yves Cormier, » l’UCOFI doit permettre de passer d’une logique de monopole à une logique de leadership. »
Pas question donc de remettre en cause les domaines d’actions des uns ou des autres. Par exemple, le GIGN, reconnu leader pour les opérations de contre-terrorisme aérien, ou le RAID, s’agissant des interventions dans le tunnel sous la Manche, ne verront pas remis en cause ces domaines d’excellence.
« Dans la logique actuelle, il est souhaitable d’éviter ou de limiter les doublons, rappelle Pierre-Yves Cormier. Outre le principe général de compétence territoriale de chacune des forces qui prévaudra dans la majorité des cas, la philosophie générale privilégie plutôt désormais le principe de complémentarité où une unité aurait le commandement “menant” et l’autre s’engagerait comme “concourant” voire, exceptionnellement, en subsidiarité »
L’UCoFI a aussi pour mission de contribuer au discours et à la cohérence du ministère vis-à-vis des partenaires publics comme les armées, ou privés comme Air France ou Eurotunnel. Enfin, elle organisera des retours d’expérience sur les opérations, les entraînements et les exercices, et élaborera un tableau de bord de l’activité des unités.
Source : Interieur.gouv.fr.
L’unité de coordination des forces d’intervention (UCOFI) a réuni en septembre 2011, pendant deux jours , 50 membres de chacune des filières intervention de la gendarmerie (GIGN, PI2G, PGIOM) et de la police (unités FIPN, donc RAID, BAC/BRI et GIPN) : c’était tout simplement une première.
Six groupes de travail ont permis aux spécialistes d’échanger, sur les violences urbaines, les go-fast, ou les protections à l’étranger. Des retex ont été dégagés sur l’Afghanistan, l’Irak et la Côte d’Ivoire, trois pays où le GIGN a effectué ou effectue des missions de ce type -le RAID opère également en Afghanistan-.
Chacune des filières a pu visiter les bases-mères de l’autre, à savoir Bièvres pour la Police, et Satory pour la gendarmerie. Les deux directeurs généraux, Frédéric Péchenard et le général Jacques Mignaux sont également intervenus, ainsi que Jean-Louis Fiamenghi, ancien chef du RAID et désormais chef de cabinet du préfet de police de Paris.
Signe de l’harmonie régnant entre les deux filières, le chef du RAID, Amaury de Hauteclocque, et son adjoint étaient présents, ce jour, à Satory, pour la transmission de fanion de la force d’intervention du GIGN »