Le petit malaise de Sarkozy

[26 juillet 2009, Nicolas Sarkozy fait un malaise après son jogging, dans la résidence d’Etat de la Lanterne. Alerté par un garde du corps, l’Elysée appelle le Samu. S’ensuit une grande confusion.] « Ce jour-là, croyant à une mauvaise blague, celui qui a décroché a reposé le combiné sans crier gare. Par acquit de conscience, quelqu’un qui avait entendu l’échange a tout de suite rappelé […] et enclenché la procédure d’urgence.

[Sur place, le médecin du Samu se heurte au médecin militaire.] Une certaine confusion s’ensuit : deux hélicoptères arrivent bientôt. Un du Samu Ile-de-France, l’autre de la sécurité civile. […] Des conciliabules s’engagent, car chacun veut avoir le privilège de prendre en charge le chef de l’Etat. […] Pourtant, il aurait été plus rapide de recourir à l’ambulance du Samu, la première sur place. Si le malade n’avait pas été président de la République, c’est ce qui se serait passé. Une heure et demie environ après que Nicolas Sarkozy se fut effondré, l’hélicoptère décolle enfin. A son bord, Michel Bénard, le commandant de police […] est effaré par le spectacle. Le président a les yeux révulsés. Un proche se souvient : Peu à peu; alors qu’il était dans les airs, Sarkozy a repris connaissance. Il a recouvré la parole, et s’étant ressaisi, il s’est mis à trépigner. Il assurait que tout allait bien et il voulait rentrer chez lui au lieu d’aller à l’hôpital. »

Le gros mensonge des Chirac
[2 septembre 2005, Jacques Chirac fait un accident vasculaire cérébral. Branle-bas de combat à l’Elysée.] « Le médecin-chef de l’Elysée organise — en liaison avec les Chirac mère et fille, cela va de soi — un transfert du président de la manière la moins repérable qui soit [dans un] un véhicule anonyme, banalisé. […] Chirac est conduit à l’hôpital sans voiture suiveuse. […] Le GSPR (NDLR : groupe de sécurité de la présidence de la République), d’habitude aux avant-postes est lui aussi tenu à l’écart. Le chef de l’Etat se retrouve donc à l’hôpital sans qu’aucune autorité de la République soit informée. [La famille Chirac convoque ensuite les médecins pour établir un communiqué.] La rencontre démarre très fort, Bernadette et Claude Chirac exigeant que l’on passe sous silence l’accident vasculaire cérébral du président. Devant la réserve exprimée par les médecins, elles finissent par reculer mais insistent pour que la description des symptômes de l’AVC soit fortement atténuée. Bernadette et Claude Chirac voulaient que les médecins mentent, révèle un témoin de ces tractations en coulisses. […] Le tout premier communiqué fait état d’un petit accident vasculaire sans indiquer qu’il est cérébral, ayant entraîné un léger trouble de la vision.Petit, léger, autant de bémols pour atténuer la force du propos. […] Il est également indiqué que cela devrait disparaître en quelques jours. Un pronostic digne de Madame Soleil! »
La fin de Mitterrand
[6 janvier 1996, François Mitterrand, à bout de forces, est cloué au lit par son cancer qui le ronge depuis 1981.] « Le dimanche matin, veille de sa mort, il a longuement vu Anne Pingeot. Puis il a fait venir tout le monde. Sa fin, il l’avait vraiment programmée, atteste Laurence Soudet, celle à qui il confia la garde de Mazarine, pendant la durée de sa présidence. […] Le 6 janvier, un lundi, à sa demande expresse, son calvaire fut abrégé. Une injection lui fut administrée par voie intraveineuse. Mon père n’a jamais dit : “Je vais faire comme ci, comme ça”, raconte Gilbert Mitterrand. Il n’y a qu’une personne qui sache ce qui s’est passé, mais elle ne dira rien. Elle nous a juste raconté que tout s’était déroulé paisiblement. Mon père voulait affronter la mort en face, conscient. Jusqu’au bout, il a voulu la dominer. »”
 
Source : Le Parisien – article du 10 avril 2012

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