La Cellule Interministérielle de Négociation (CIN) est née officiellement en 2006, suite à la volonté du Quai d’Orsay et du ministère de l’intérieur de mieux coopérer pour oeuvrer à la libération des français kidnappés à l’étranger.

En fait, dès 2004, RAID, GIGN et diplomates ont régulièrement travaillé ensemble.

Au total, 23 dossiers ont été traités, et une trentaine de personnes – essentiellement, mais pas exclusivement, des français- ont retrouvé la liberté.

Pour l’essentiel, ces victimes sont des binationaux, et très souvent des touristes.

Ces dossiers ont été traités sur 19 pays : Colombie, Venezuela, Haïti, Bolivie, Paraguay, Sénégal, Guinée, Nigeria, Niger, Éthiopie, Somalie, Tanzanie, République démocratique du Congo, Yémen, Turquie, Afghanistan, Philippines…

La CIN s’est déployée huit semaines en Colombie à Villavicencio, au sud de Bogotá, deux semaines à Haïti, treize jours en Équateur, en 2006… La CIN a débarqué au Yémen pour sa première affaire, en Septembre 2006 : le kidnapping de quatre touristes français et de leur guide yéménite a mobilisé deux médecins, celui du Quai d’Orsay et celui du GIGN, ainsi qu’un négociateur de chaque groupe.

Un médecin du RAID aurait rejoint ce groupe si la mission s’était installée dans la durée.

En 2006, la CIN a récupéré aussi deux afghans et un salarié colombien de l’ONG française MADERA.

C’est alors le premier cas de ce type sans ressortissant français.

Cependant, un enlèvement de Français à l’étranger ne déclenche pas systématiquement la participation de la CIN.

C’est ainsi la DGSE qui est chargée des activités de négociation en zone de conflits.

C’est à ce titre que la CIN n’a pas été engagé dans la libération d’Ingrid Betancourt (Franco-Colombienne détenue en Colombie, avec une forte incidence diplomatique et politique), ou dans les affaires du Ponant, du Carré d’As et de la Tanit (au large de la Somalie).

Le GIGN avait joué un rôle très important dans la négociation préliminaire à la reprise du navire de luxe, où étaient retenus 30 membres d’équipage dont une vingtaine de Français.

Tous ont été récupérés sains et saufs par la seule action de la négociation ; c’est une rançon, de plusieurs millions de dollars, qui a fait l’objet d’une reprise de vive force par les Commandos Marine.

C’est aussi pour cette raison que la DGSE a pris en charge la situation de l’otage Pierre Camatte, retenu au Mali par des islamistes et libéré en Février dernier, vraisemblablement en échange de la libération de prisonniers et, peut-être, d’une rançon.

De la même façon que les deux journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan le 30 Décembre 2009, et qui font vraisemblablement l’objet d’une négociation menée par la DGSE.

Ce qui est également le cas pour récupérer un officier de la DGSE, kidnappé le 14 Juillet 2009.

Police Pro

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