“Mercredi 7 Janvier 2015. Deux individus cagoulés, vêtus de noir et porteurs d’armes longues automatiques type kalachnikov se présentent au siège du journal satirique Charlie Hebdo, sis 10 Rue Nicolas-Appert dans le 11ème arrondissement de Paris. Il est 11h20.


Dans l’immeuble, ils abattent immédiatement un agent de maintenance, Frédéric Boisseau, quarante-deux ans, marié et père de deux enfants, puis gagnent le deuxième étage où se trouve toute la rédaction du journal, réunie pour une conférence hebdomadaire.


Les deux terroristes, qui revendiqueront leur appartenance à Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), y exécutent froidement huit journalistes, un invité, et un brigadier de police du Service de la Protection : Franck Brinsolaro, quarante-huit ans, marié et père de deux enfants.


Vers 11h30, des appels police-secours font état de tirs d’armes automatiques, et plusieurs équipages convergent sur les lieux en soupçonnant un vol à main armée en cours. Dans l’allée Verte, un équipage de la brigade anti-criminalité se retrouve face aux terroristes alors que ceux-ci viennent de quitter les locaux de Charlie Hebdo. Une fusillade nourrie éclate.


Les terroristes prennent la fuite à bord d’un véhicule Citroën C3 de couleur noire.


Boulevard Richard Lenoir, d’autres policiers se déploient et encouragent les riverains à fuir au plus vite les lieux. De nouveaux échanges de coups de feu ont lieu.

Un policier affecté au commissariat local est grièvement atteint à l’aine, mais il s’écroule toujours conscient sur le trottoir.

Ce dernier est achevé froidement par le commando avant qu’ils ne prennent la fuite.

Il s’agit du gardien de la paix Ahmed Merabet, quarante ans.

Le 13 janvier, une cérémonie d’hommage national aux policiers tombés dans l’exercice de leur fonction est célébrée dans la cour d’honneur de la préfecture de police de Paris.

Cités à l’ordre de la nation et élevés au grade de chevalier de la légion d’honneur, les agents Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet sont nommés Lieutenant de police à titre posthume, Clarissa Jean-Philippe est nommé Brigadier de police à titre posthume.
Le 14 janvier, Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique publie une vidéo dans laquelle il revendique l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo.

Né le 11 janvier 1966 à Toulon (Var) ; marié et père de deux enfants.

Installé dans l’Eure, il venait de se marier à Ingrid et d’avoir une petite fille âgée d’un an. Il était également le père d’un garçon de vingt-cinq ans, né d’une première union.

Entré dans la Police Nationale en 1986 ; discret et courageux, il était passionné par son métier.Il s’était spécialisé dans la protection en 2003, multipliant dès lors les missions à l’étranger au Cambodge ou en Indonésie.

Il s’était aussi aguerri dans des territoires hostiles, en Bosnie, ou en Afghanistan.

Sportif de haut niveau, il possédait toutes les habilitations nécessaires à la protection rapprochée.

Il était chargé de veiller à l’intégrité physique de Stéphane Charbonnier (Charb). Il repose désormais à Bernay.

Cité à l’ordre de la Nation ; élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; nommé Lieutenant de police à titre posthume ; médaille d’Honneur de la Police Nationale ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon or ; reconnu Victime du Terrorisme

Source : police-actionsolidaire.fr

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