Après avoir tiré des coups de feu en fin de matinée, un homme de 50 ans a retenu en otages trois personnnes dans une maison de Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées. Le RAID, présent sur place, a donné l’assaut et maîtrisé le forcené en fin d’après-midi. Ce dernier a toutefois blessé par balle son ex-compagne à la hanche. Il s’agirait d’un ancien militaire. 

Il était environ 10h30 ce mardi lorsque plusieurs coups de feu ont retenti, rue Mozart à Lourdes, à proximité géographique de la gare.
Certains riverains disent avoir entendu pas moins de quatre coups de feu distincts. Un périmètre de protection élargi a rapidement été dressé autour d’une maison située au n°89 de cette rue, d’où les tirs sont partis.
 
 
Contexte de violences conjugales
Joint par téléphone, le procureur de la République de Tarbes, Pierre Aurignac, a confirmé la situation. “Le forcené, âgé de 50 ans, est l’ancien conjoint d’une des otages. Nous avons déjà eu affaire à ce monsieur.” Au cours d’une conférence de presse donnée en fin de journée, a par ailleurs été confirmé le profil sulfureux de l’individu, “déjà condamné pour des faits de violence”. Il a ainsi été poursuivi à trois reprises dans les derniers mois “avec une réponse pénale graduée”, selon le procureur général. Cet homme, ancien militaire, faisait l’objet d’une mesure d’éloignement vis-à-vis de son ex-compagne.

Selon des sources officielles, trois personnes, l’ex-conjointe du forcené donc, ainsi que les parents de cette dernière, se trouvaient en présence du tireur présumé dans la maison.
Trois équipes spéciales du RAID ont été envoyées sur place et ont quadrillé la zone pour dénouer la situation. Des tractations avec le forcené ont permis la libération vers 15h30 des parents de l’ex-compagne, mais la situation a par la suite dégénéré. À 16h42 précisément, une explosion a retenti.
 
 
L’individu venait de tirer sur son ex-compagne avec son fusil à pompe, provoquant une déflagration impressionnante. L’assaut a été immédiatiment donné.
L’homme allait vraisemblablement retourner l’arme contre lui quand les membres du RAID sont parvenus à le maîtriser. La victime a été blessée à la hanche. “Un brancard a pénétré à l’intérieur de la maison”, nous a confié un membre du voisinage. Les jours de la victime ne sont toutefois “pas en danger” d’après les autorités.
Au cours de la conférence de presse, le préfet des Hautes-Pyrénées, Brice Blondel, a témoigné de “son soulagement” à l’issue de cette opération “terminée sans que le bilan ne soit plus lourd”. Il a loué “le professionnalisme, le discernement et l’efficacité” des forces de l’ordre et des équipes d’urgence.

“J’ai ouvert mes volets et j’ai vu un homme armé en train de hurler”

Marie*, une riveraine, qui souhaite rester anonyme, a témoigné à La Dépêche du Midi  sur les circonstances du début de la prise d’otages : “J’étais dans ma maison et j’ai entendu des coups de feu. J’ai d’abord pensé à une partie de chasse. J’ai ouvert mes volets et j’ai vu un homme armé en train de hurler, et j’entendais des cris et des pleurs. J’ai appelé la police, ils étaient déjà prévenus et avaient déjà envoyé une patrouille. Juste avant qu’ils n’arrivent, l’homme armé a pris une femme sous le bras et l’a emmenée dans la maison. Depuis, beaucoup de policiers sont arrivés et se sont postés tout autour de la maison. L’homme y est retranché, avec le couple qui vit ici”, raconte-t-elle.
Elle poursuit : “On a entendu les coups de feu vers 10h30-10h45. Trois ou quatre coups de fusil. Pour moi, il y a trois personnes à l’intérieur, le couple et l’homme armé. Je n’avais jamais vu cet homme avant, je ne le connais pas. On nous a dit de rester enfermés chez nous, de ne pas sortir. Le quartier est totalement bouclé, les policiers ont entièrement encerclé la maison. On ne peut plus sortir”.”
 

 
Source : La Dépêche.fr – article écrit le 24 avril 2019 par Florian Albessard
Photos © Florian Albessard
 

Author

admin@fipn-sdlp.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!