« Le principal suspect du projet d’attentat déjoué dans le Nord avait l’intention de commettre un attentat, comme au Bataclan, mais dans la région de Dunkerque. Les enquêteurs ont retrouvé un sac à dos trafiqué en ceinture à explosifs.

On en sait plus sur le profil du principal suspect dans l’affaire de projet d’attentat déjoué dans le Nord. Trois hommes ont été mis en examen dimanche 6 avril par le parquet national anti-terroriste, soupçonnés de vouloir commettre un attentat dans le Dunkerquois.

Le plus jeune, le principal suspect, âgé de 19 ans, vivait dans un foyer pour familles en difficultés dans le centre-ville de Dunkerque. Il y vivait avec sa mère depuis 2016, mais cette dernière avait quitté leur petit appartement du foyer en 2024. Le père était absent. Depuis quelques mois, il montrait des signes de radicalisation.

« C’était un garçon adorable »

Les policiers de Dunkerque ont été prévenus par un proche du jeune homme, qui craignait un passage à l’acte. Les enquêteurs, accompagnés du RAID et de démineurs, sont intervenus au petit matin mercredi 2 avril. Ils ont découvert, dans l’appartement un sac à dos trafiqué en ceinture artisanale susceptible d’accueillir des engins explosifs, des pétards et un système de déclenchement à distance par téléphone, d’après les informations d’Ici Nord.

Il ne lui manquait que le liquide pour compléter l’explosif. Lors de cette perquisition, le RAID et la police ont découvert un courrier d’allégeance à l’Etat islamique ainsi qu’un drapeau de Daesh.

Selon une source policière, le suspect en voulait à la société et voulait faire comme le Bataclan, mais ici dans le Dunkerquois. « C’était un garçon adorable, en décalage complet avec ce qu’il est devenu », a réagi le directeur de l’association Solya Flandres, en charge du foyer. Le président de l’association avait remarqué des signes avant-coureurs de sa radicalisation.

« Des gestes, des mots, des postures, mais aussi le look qui était en train d’évoluer, la barbe qui commençait à pousser. Le rapport à la religion qui devenait plus prégnant dans les discussions », a commenté Josseran Floch. Dès octobre 2024, les éducateurs du foyer avaient fait un signalement.

Très actif sur les réseaux sociaux

Dans la foulée de la perquisition au foyer, un autre homme était interpellé le mercredi. Un troisième, le lendemain. Tous les trois sont nés et ont grandi à Dunkerque.

Le principal suspect était très actif sur les réseaux sociaux. Il avait également partagé des vidéos de Khamzat Azimov, auteur de l’attentat au couteau du quartier de l’Opéra à Paris en 2018. Il avait aussi partagé des publications glorifiant l’attentat du Bataclan.

Ce dimanche, les deux premiers suspects ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », fait savoir le parquet national antiterroriste, évoquant la détention de « substance ou produit incendiaire ou explosif ». Ils ont été placés en détention provisoire. Le troisième suspect a été mis en examen pour non-dénonciation de crime terroriste et placé sous contrôle judiciaire. »

Source : Francebleu.fr – article écrit le 7 avril 2025 par Philippine Thibaudault
Photo @ Phillippe Leblanc – archives

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