Un sac à dos rempli de matériel suspect découvert sur le parking d’une grande surface à Vandœuvre-lès-Nancy, à l’origine d’une intervention d’urgence menée par le SRPJ de Nancy et le RAID.
 
L’alerte a été prise très au sérieux. Mercredi en fin de journée, un sac à dos était découvert par un client sur le parking de l’enseigne de bricolage Castorama, à Vandœuvre-lès-Nancy.
Pas d’appel sur le « 17 », le numéro de police secours. Pas d’intervention des démineurs. Bref, pas de déclenchement de procédure pour « colis suspect » comme on le voit régulièrement en cas de bagage abandonné en centre-ville. L’homme stockait le sac dans son véhicule et au vu de son contenu, le déposait une heure plus tard à la gendarmerie de Neuves-Maisons, proche de son domicile.
Pas de matière explosive mais des boulons, vis, clés USB, téléphones portables, antennes, minuteur, notes en langue étrangère…
Du matériel suspect qui, potentiellement, pourrait entrer dans la confection d’un engin explosif. Dans un contexte de menace terroriste, l’inventaire entraînait une réaction immédiate des gendarmes avec un signalement au service déminage de Metz ainsi qu’au parquet de Nancy.
Les démineurs ne se déplaceront pas. Le contenu ne présentait, en l’état, aucun risque.
 
Inconnu de l’antiterrorisme
La machine judiciaire s’enclenchait néanmoins sans temps mort avec l’ouverture d’une enquête pour « fabrication d’engin explosif ».
Des investigations confiées au SRPJ de Nancy.
Des policiers qui, comme leurs homologues gendarmes, prenaient les choses immédiatement au sérieux et sonnaient le rappel jusque dans les rangs de l’antenne RAID de Nancy, un service installé à Champigneulles.
Sur la base de documents d’identité retrouvés dans le sac, le SRPJ procédait à des vérifications et parvenait à identifier son propriétaire, un sexagénaire nancéien domicilié dans la très cossue rue Hermite à Nancy. Après de multiples recoupements et vérifications jusqu’au niveau de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le sexagénaire potentiellement suspect était inconnu de l’antiterrorisme.
Reste que toutes les précautions étaient prises pour son interpellation menée par le RAID, sur indications de la PJ.
Avec un « top » donné au cours de la nuit de mercredi à jeudi, vers 1 h.
Des perquisitions menées au sein de son logement et des investigations de police technique et scientifique opérées sur le matériel saisi tant à son domicile que dans le sac à dos, ont eu vite fait de faire redescendre la pression.
La garde à vue du sexagénaire d’une durée de moins de 24 heures, contribuait à lever le doute et à évacuer un profil terroriste et/ou un quelconque projet d’attentat.
 
Remis en liberté
Le Nancéien bricoleur, quelque peu lunaire et tête en l’air, a été remis en liberté sans qu’aucune poursuite ne soit engagée contre lui.
Pierre Kahn, procureur adjoint au parquet de Nancy, était présent durant toute l’intervention. « Nous n’avons pris aucun risque car au départ, nous ne savions pas à qui nous avions affaire. Il fallait lever le doute comme pour la majorité des colis suspects qui sont découverts. Aucune qualification pénale n’a été retenue ». »
 
 
Source : L’Est républicain.fr – article écrit le 05 mai 2018 par Alain Thiesse

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