Ce mardi midi, vers 13 h, la rue d’Anjou à Bruay-La Buissière a été bloquée pour permettre l’intervention du RAID. Appelé pour des renforts, il devait déloger un Bruaysien de vingt ans a priori retranché chez sa grand-mère. Il avait en fait réussi à s’enfuir mais a été interpellé quelques dizaines de minutes plus tard.

« Mes hommes ont repéré dans le centre de Bruay, ce midi, un individu recherché par mandat pour un écrou (pour être conduit en prison, NDLR). En voyant les policiers, il a montré une arme à la ceinture et a pris la fuite à pied. Il a couru vers la maison de sa grand-mère, rue d’Anjou et est rentré », relate le commissaire Visser-Bourdon.

C’est le départ de l’intervention d’ampleur menée à Bruay ce mardi midi. Le dispositif policier s’est rapidement étoffé face à une situation d’individu armé retranché : les policiers bruaysiens, des agents de GrDF qui ont coupé le gaz dans la maison, des pompiers en nombre. Et une première négociation. « La grand-mère a refusé de nous dire quoi que ce soit, poursuit le commissaire. J’ai donc appliqué le protocole avec l’évacuation de la grand-mère, un périmètre de sécurité et l’intervention du RAID. »
 

Les hommes vêtus de noir, cagoulés et lourdement armés se sont déployés sous les yeux de très nombreux Bruaysiens, alertés par téléphone ou via les réseaux sociaux où les plus folles rumeurs, souvent erronées, ont circulé. Certains parlaient de prise d’otage, d’individu lourdement armé, d’un individu qui revenait de Paris. Dans le contexte actuel, après les attentats de Paris, la rumeur a vite enflé.
Le RAID en renfort
Un peu avant 14 h 30, les hommes du RAID sont passés à l’action. « Ils sont entrés, ils ont tenté une négociation et comme ils n’avaient pas de réponse, ils ont utilisé des grenades détonantes. Ça sert à perturber la vigilance de l’individu, comme le gaz. » Ces grenades correspondent aux cinq explosions entendues à 14 h 36. Des explosions qui ont surpris, qui ont suscité la peur chez le frère et le père du jeune homme, à l’entrée du périmètre de sécurité. Mais le jeune Bruaysien n’était déjà plus dans la maison. « Il a dû prendre la fuite dans le laps de temps où on discutait avec sa grand-mère », confie un policier. Le suspect n’étant plus là, le RAID a rapidement replié bagages et le dispositif a été levé dans la rue d’Anjou.

Interpellé chez un ami après le départ du RAID
Si la tension est retombée dans la rue d’Anjou, les recherches des policiers bruaysiens ne se sont pas interrompues, au contraire. À 15 h, le commissaire Visser-Bourdon lançait, optimiste : « L’intervention est terminée. Mes équipes sont dans la ville pour le trouver ! » Et ça n’a pas traîné : quinze minutes après le départ du RAID, il était interpellé « chez un ami, rue de Guyenne » à quelques centaines de mètres du domicile de sa grand-mère. Les policiers ont également retrouvé son arme. Il s’agit d’une arme d’air soft, qui tire des billes de plastique. « Il est actuellement dans nos locaux, au commissariat de Bruay », confirme ce même policier.
Rien à voir avec les attentats parisiens donc, le Bruaysien qualifié « d’individu pas facile » était juste recherché pour « une condamnation définitive pour vol et dégradations ».”


Source : La Voix du Nord – article écrit le 17 novembre 2015 par Stéphane Degouve (avec la rédaction de Bruay)

 
 

Author

admin@fipn-sdlp.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!