« Créé officiellement en juillet 2007 et complétement opérationnel courant 2009, le Groupe d’Intervention de la Police National  Antilles-Guyane est un groupe à part.

Compétent  sur la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.

Cette vaste zone au climat contraignant, plaque tournante de trafics divers, exige des 16 hommes du groupe une polyvalence peu commune et des savoir-faire spécifiques.

Février 2012, quelque part en pleine forêt tropicale, aux abords d’une rivière, les hommes du GIPN Antilles-Guyane viennent de faire  irruption dans un camp d’orpailleurs.

Les clandestins sont surpris, ne s’attendant pas à un tel déploiement de force.

Le groupe s’est approché discrètement  en suivant le cours de la rivière qui borde le campement.

Surgissant de la végétation alentour, après avoir encerclé le camp, ils l’investissent avec force pour ne laisser aucune chance à leurs cibles.

Véritable plaie, l’orpaillage clandestin est aujourd’hui plus que jamais la cible des autorités en Guyane, car il est à l’origine de la pollution de nombreux cours d’eau, notamment au mercure, occasionnant des dégâts irréversibles dans un environnement  fragile aux mutations de plus en plus nombreuses.  C’est une guerre ouverte que mènent les forces de l’ordre, gendarmerie et police, en collaboration avec nos forces armées présentes sur place (FAG), la légion étrangère notamment, spécialiste du combat en milieu tropical (CEFE).

Ce combat nécessite une acclimatation  avec ce milieu extrême, pour effectuer des progressions discrètes, de plusieurs heures, voire de plusieurs jours, en forêt tropicale, afin de prendre sur le fait les orpailleurs, bien souvent venus du Brésil voisin.

Connaissant bien ce milieu, ils sont sur leurs gardes, n’hésitant pas à prendre la fuite après avoir abandonné leur matériel. Les orpailleurs français illégaux n’hésitent pas , quant à eux, à faire usage d’armes à feu lorsqu’ils sont contrôlés , pour tenter d’éviter  les lourdes peines que la législation, du fait de leur nationalité, fait peser sur eux.

Mais nous sommes ici bel et bien en Guadeloupe, sur Basse-Terre, non loin de Trois-Rivières, sur un site où les hommes du GIPN viennent régulièrement  s’entrainer à ces types de progression et d’interpellation.

Avant la création de ce dixième GIPN existait un GISP, groupe d’intervention de la sécurité publique, basé en Guadeloupe.

Il avait été mis en place à l’initiative  des différents directeurs qui se sont succédé sur place, effectuant sensiblement les mêmes missions qu’un GIPN, si ce n’est qu’au début il s’agissait de policiers  de la compagnie départementale d’intervention (CDI), qui faisaient ponctuellement cetype de mission, en dehors des mutineries et du contre-terrorisme : intervention sur des forcenés, interpellations du matin, escortes.

Le nombre de missions augmentant, ils y ont alors été détachés à temps plein durant  les quatre dernières années, sous l’égide d’un capitaine, officier de la CDI.

Les autorités  hésitant durant dix ans, ils ont bénéficié de formations délivrées par des officiers GIPN, qui venaient en Guadeloupe tous les deux ans pour des périodes de deux à trois semaines, pour faire de l’encadrement : techniques de cordes, techniques de tir, pénétration dans des domiciles.

Par la suite, sous l’impulsion de leur capitaine, relayé par les différents officiers GIPN formateurs, il a été décidé en  haut lieu de créer officiellement un GIPN, en juillet 2007.

Dès le mois d’octobre de cette même année, ont été lancés des tests au niveau des Antilles, auxquels ont participé quelques Martiniquais et surtout des Guadeloupéens.

Dix policiers ont passé les épreuves avec succès, parmi lesquels  cinq issus de l’ancien GISP et cinq qui venaient de CDI ou de BAC.

A cette ossature à dix se sont ajouté un policier du GIPN de Lyon, venu à la mise en place au 1er janvier 2008, et le chef de groupe.

A partir d’octobre 2008,  deux habilités  sont venus en renfort, un fonctionnaire issu du vivier et un autre ayant réussi les habilitations nationales à Oissel, lors de la deuxième session d’habilitation commune RAID-GIPN.

Il faut savoir que les tests dispensés en Guadeloupe sont les mêmes  que ceux en métropole, avec les mêmes épreuves, adaptées à l’environnement local (infrastructures…).

Une grosse enveloppe budgétaire a été allouée à la mise en place de ce nouveau groupe, pour les équipements, les véhicules et l’armement.

Concernant ce dernier, le GISP possédait déjà les Glock 17 et les fusils à pompe. Il y a eu une dotation notamment en HK G36, en boucliers et en véhicules. Cet équipement a été échelonné sur environ un an et demi, le groupe étant  alors complètement  opérationnel  courant 2009.

Par exemple, les gilets et les casques lourds sont arrivés fin 2008, et les véhicules ont été perçus en juin et juillet de cette même année.

Aujourd’hui, suite à des mutations et des recrutements divers, le groupe est à effectif complet, à 16 fonctionnaires  de police. Il compte deux négociateurs créoles et deux métropolitains.

En dehors du chef de groupe et du major, les 14 policiers sont tous THP (tireurs haute précision), ayant suivi le module de formation délivré par le CNT de Montlignon en décembre 2010.

La flotte de véhicules est composée d’un monospace, d’un fourgon d’intervention et d’un tout-terrain de marque Mitsubishi, bientôt deux, comme à la Réunion et en Nouvelle-Calédonie.

Suite aux accords passés avec la Brink’s en 2008, un fourgon blindé devrait venir renforcer la capacité opérationnelle  du groupe d’ici  la fin de l’année 2012. Une moto, une Transalp, vient compléter l’ensemble , pour les repérages et les filatures en soutien de la PJ.

L’armement est celui  propre à tous les GIPN : Glock 17 et 26, HK MP5, six HK G36, fusils à pompe Remington et Benelli semi-automatiques, Tazer, LBD… L’équipement  comprend, bien sûr, des casques lourds à visière pare-balles, des gilets et des boucliers balistiques,  des béliers de 12 et 20kg, un Door-Raider.

« Nous  nous situons peut-être un ton en dessous d’un GIPN en métropole, où les groupes ont pu acquérir  de l’équipement  au fil des années. Par exemple, au niveau des fusils de précision, nous n’avons que quatre Blazer et deux Tikka. Concernant  les lots d’effraction,  nous ne disposons que d’un seul Door-Raider, alors que certains groupes en ont deux ou trois », remarque Stéphane Litterst, commandant du GIPN de Guadeloupe.

Il faut d’ailleurs noter ici l’une des spécificités des interventions en Guadeloupe, où devant  une porte blindée se trouve généralement  une grille métallique qui se tire, compliquant encore l’effraction.

Aussi, le groupe s’est doté de disqueuses électriques, utilisées en se branchant chez un voisin, ou éventuellement en utilisant un groupe électrogène  – à la discrétion toutefois limitée à 6 heures du matin.

D’autres méthodes d’ouverture éprouvées peuvent être également employées, comme le tir au fusil à pompe dans la serrure au moyen de cartouches en céramique, qui, si elle n’est pas beaucoup plus discrète, a au moins le mérite d’être rapide… Le Door Raider est alors utilisé dans la foulée sur la porte.

« Nous pouvons rencontrer un autre type de difficulté, lorsque nous intervenons dans les ghettos, où les cases sont en bois. Les volets se tirent vers l’extérieur, complétés par des barres juste derrière, en haut et en bas, obligeant à rentrer de côté et non de face, dans certains domiciles.

Dans ces cas-là, nous n’utilisons pas le G36 : les portes et les murs étant en bois et les cases étant proches les unes des autres, le projectile traverserait  trois cases avant de s’arrêter… Nous adaptons ainsi notre armement en fonction de la configuration. »

Depuis mars 2011, le groupe bénéficie également de nouveaux locaux, beaucoup  plus spacieux et mieux adaptés à ses missions.

Les missions les plus courantes de ce groupe concernent la protection de personnalités lors de voyages officiels. Ensuite viennent les assistances, à 6heures, pour le commissariat et la PJ.

Il s’agit de perquisitions au domicile d’individus réputés dangereux et armés. En troisième position, contrairement aux GIPN de métropole, les dispositifs de surveillance et d’interpellation dans le cadre de trafics de produits stupéfiants se multiplient. Un dispositif de la SD se met en place, avec un « sous-marin », et les policiers du GIPN se positionnent  à la périphérie avec moto et véhicules.

Dès que la PJ leur signale qu’un individu qui a acheté de la drogue a pris telle ou telle direction, ils l’interpellent et le mettent à la disposition  de leurs collègues.

Lorsque l’OPJ estime qu’il a suffisamment d’acheteurs, ils « tapent » le lieu du « deal », et le lieu d’habitation derrière, s’il est identifié.

« C’est l’une de nos activités qui monte en puissance, explique le commandant Litterst. Trois grosses opérations de ce type ont été réalisées en 2011 par le groupe, et une autre cette année ».

A cela s’ajoutent quelques interventions sur des forcenés et des escortes de prisonniers  de la prison de Basse Terre  au « palmarès » important.

En 2009,  le GIPN participe de façon très active aux opérations de maintien de l’ordre lors des mouvements sociaux des mois de janvier et de février. Ses hommes travaillent alors effectivement presque exclusivement de nuit, en renfort de leurs collègues des BAC et de commissariats, puisque les collègues de la CDI sont employés principalement en journée sur les manifestations et pour la lutte contre les barrages. Les hommes du  GIPN, entre huit et onze fonctionnaires travaillent ainsi en civil de nuit, se déplaçant dans un vieux fourgon, le directeur départemental à bord, allant ici et là au gré des interventions.

Ils interviennent  parfois de jour, comme lorsque 200 personnes viennent manifester leur colère devant le commissariat, suite à des interpellations.

Les visites ministérielles sont alors également  sécurisées par des hommes du  GIPN.

Le groupe accomplit ainsi ses missions durant 40 jours, avec des luttes contre des barrages, essuyant même des coups de fusil et ripostant à la Gomm-Cogne.

Même à seulement huit fonctionnaires face à une centaine d’émeutiers, les hommes du GIPN de Guadeloupe arrivent à régler la situation, opérant de façon déterminée, « fonçant dans le tas » en tirant sur les meneurs (avec des armes non létales), au besoin.

« Le plus dur, c’était d’occuper le terrain une fois que les manifestants s’étaient dispersés », se souvient le commandant Litterst.

Mais l’ensemble  se solde malheureusement par la mort d’un syndicaliste et l’arrivée en renfort de 21 hommes du RAID fin février 2009. C’est d’ailleurs la première fois qu’est activée la Force d’Intervention de la Police Nationale (FIPN), avec un départ décidé par le directeur général de la police nationale en moins de 24 heures.

Les hommes du GIPN ont même l’occasion de travailler avec les gendarmes sur Basse-Terre, dans un quartier en zone gendarmerie dont ils ont beaucoup de mal à prendre possession malgré les lancers de grenades.

Un incendie devant une station-service  conduit alors au renfort du GIPN, qui ne fait pas dans la dentelle…

« Ces événements de  2009, où nous avons pris une part très active dans le cadre des interventions contre les émeutiers, ont donné lieu à un bilan 100% positif sur le plan opérationnel, marquant véritablement l’implication du GIPN sur le territoire guadeloupéen.

Personnellement, j’ai rarement vu de telles violences dans des émeutes : il y avait des barrages et des incendies dans tout Pointe-à-Pitre ! Nous avions pour consigne de protéger le centre-ville  contre  les feux de poubelles, les cambriolages… Ce fut une période délicate lors de laquelle nous avons bien senti qu’une partie de la population pouvait basculer vers le pire à tout moment. C’était assez impressionnant » raconte le commandant Litterst.

Il faut savoir en effet que, sur Gosier, aucune force de l’ordre ne peut rentrer durant plus de 24 heures : la quatre-voies est coupée dans un sens, des barrages ont été dressés à l’aide de dizaines de cocotiers, de carcasses de voitures et des camions retournés ! Les manifestants ont aussi comme objectif d’isoler les békés (descendants des premiers colons européens). La situation aurait vraiment pu très mal tourner.

En dehors de cette période qui fera date, le GIPN doit aussi affronter quelques cas de forcenés dont l’un, fin 2011, qui jette de l’essence par sa fenêtre pour éviter que l’on puisse rentrer chez lui !

« Mais il faut préciser que nous avons rarement affaire à des forcenés en Guadeloupe, poursuit le commandant Litterst, car ce n’est pas dans la culture antillaise. Les gens vivant isolés comme cela sont rares : il y a toujours une famille, quelqu’un qui connait quelqu’un pour prévenir ou apaiser la situation. Une fois, nous avons té appelés sur la voie publique pour interpeller un homme qui était au milieu de la route : il voulait découper tout le monde avec sa machette ! La situation a été calmée rapidement, et l’arme a été récupérée. L’homme avait découpé le rétroviseur d’une voiture, amis, une fois la situation apaisée, la femme de l’auteur du vandalisme s’est engagée auprès du propriétaire du véhicule, qui la connaissait, à rembourser les frais. Tout est rentré dans l’ordre et le calme est rapidement revenu. Cet exemple est caractéristique de ce que l’on peut rencontrer  sur une ile, qui représente un tout petit département , ou tout le monde connait tout le monde.

Il y a donc rarement des personnes retranchées à domicile, avec des armes, comme parfois en métropole ».

En revanche, il s’agit tout de même d’un département très violent.

Dans le courant de l’hiver 2010,  le GIPN est amené à effectuer  des patrouilles de nuit, hommes cagoulés, en renfort d’autres services, pour lutter contre la grande recrudescence  des homicides. Depuis deux mois, la Guadeloupe connait alors un à deux homicides tous les week-ends, liés à des règlements de comptes entre bandes. En Guadeloupe, s’il n’y a pratiquement pas de cannabis, la cocaïne se trouve très facilement.

«  A l’aéroport, nous trouvons régulièrement des jeunes qui importent de la résine de cannabis et qui repartent  avec de la cocaïne. Début 2012, nous avons arrêté un homme qui avait livré 250 kg de cocaïne dans un fourgon ».

L’actualité récente l’a encore démontré (voir le précédent numéro de Police Pro) : c’est une véritable bataille que les autorités françaises doivent aujourd’hui livrer  en Guyane contre les orpailleurs clandestins, notamment venus du Brésil voisin. La montée du prix de l’or attise encore davantage les convoitises, accroissant d’autant la détermination de populations pauvres et de profiteurs peu scrupuleux, persuadés de réussir à s’enrichir dans ce nouvel Eldorado.

Rappelons que Harpie est une opération de grande envergure, menée conjointement par la gendarmerie  et les militaires des forces armées en Guyane (FAG) : près d’un millier de ces derniers y participent, dont 350 déployés en permanence sur les réseaux fluviaux, pour neutraliser les flux logistiques des orpailleurs, et en forêt, pour démanteler les sites d’exploitation d’or illégaux.

Sur demande de la PAF, relayée par la DGPN, le GIPN Antilles-Guyane est, lui aussi, mis à contribution pour participer à ces missions de lutte contre l’orpaillage clandestin en Guyane.

Le groupe y part donc pour la première fois au mois de mars 2011, pour une semaine. Sur place, ses hommes suivent tout d’abord trois jours de stage d’acclimatation à  la foret tropicale avec le 9° RIMA.

Ensuite ils effectuent une mission de 24 heures dans la région de Saint-Laurent-du-Maroni, en assistance de leurs collègues de la PAF.

« Trois camps d’orpailleurs ont ainsi pu être investis au petit matin, après une marche discrète de plus de douze heures en forêt. » Ces clandestins ont l’habitude  de la vie en forêt : en permanence sur leurs gardes, alertés par la moindre odeur, le moindre petit bruit qui sort de l’ordinaire, ils sont difficiles à surprendre. Lors de ces opérations, les sites sont systématiquement détruits.

Le GIPN est censé renouveler ce type de mission, mais il ne faut pas oublier que c’est la gendarmerie qui reste la principale concernée par ce combat ; elle a d’ailleurs rappelé récemment qu’il s’agissait de sa mission prioritaire en Guyane. Et vu le cout pour faire venir le GIPN depuis la Guadeloupe, le groupe voit la mission Harpie s’éloigner de plus en plus.

Concernant  les missions atypiques pour un GIPN, la préfecture demande au groupe de Guadeloupe de se spécialiser  et de s’entrainer sur la recherche de personnes  disparues sur Basse-Terre.

« La gendarmerie  le fait également, mais pas sur 24 heures. A notre niveau, nous sommes capables d’envoyer quatre personnels avec de quoi dormir, comme lors des missions en Guyane. Toutes les 24 heures, je fais tourner les équipes. L’avantage, c’est que, de nuit, les bruits sont plus diffusés, et c’est plus facile de progresser, de se poser et de se signaler si l’on entend  quelqu’un appeler au secours, et de le localiser. Nous maitrisons ce type de travail, même si nous n’avons pas encore eu besoin de le mettre en œuvre. Ensuite, il y a tout ce qui touche aux techniques de cordes dans le cadre du secours en montagne, en renfort des pompiers du GRIMP », rappelle le commandant Litterst.

En cas de catastrophe naturelle majeure en effet, comme un tremblement de terre, le GIPN positionnerait la moitié  de ses équipes en renfort des commissariats, pour lutter contre les vandalismes dans le centre-ville, et l’autre moitié, équipée en cordes, tronçonneuses et véhicules 4×4, pour porter secours à la population (déblayer des routes, sécuriser des maisons qui menacent  de s’écrouler…).

Ce GIPN a ainsi vocation à intervenir en renfort des pompiers, si besoin.

En septembre 2011, trois CRS de Chamonix viennent donc dispenser leur formation pour le module cordes, à savoir le TIH (Techniques d’Intervention en Hauteur) de niveau 1, minimum demandé pour monter sur un toit avec un fusil, et le TIH de niveau 2, pour travailler en hauteur.

A l’issue, ils mettent meme en place un TIMP, pour les techniques d’intervention en milieux particuliers, lié à la spécialité de ce groupe sur tout ce qui concerne le secours en montagne.

Le groupe travaille ainsi durant une semaine sur les techniques de secours et de recherche de personnes.

« Il s’agit du seul GIPN à avoir bénéficié du TIMP, rappelle le commandant Litterst. Cela m’a pris un an pour mettre en place ce stage cordes, après quoi j’ai basculé les contacts à La Réunion pour valider le montage du même type d’exercice ».

En termes de formation, le groupe entretient des échanges avec le 41°BIMA, avec lequel une convention a été établie.

Les entrainements communs se font généralement sur un ilet surmonté d’un vieux fort, au cœur duquel les hommes peuvent travailler les techniques de cordes, les franchissements, les pénétrations de domiciles.

«Leurs techniques militaires ne sont pas toujours adaptables pour nous, en milieu urbain, mais c’est toujours très enrichissant  de pouvoir comparer les savoir-faire. Nous travaillons ainsi régulièrement  avec l’instructeur de leur cellule aguerrissement ».

Enfin il arrive au GIPN de Guadeloupe d’assurer un dispositif de surveillance de plages suite à des débarquements de go-fast, dans le cadre de la lutte contre les trafics de stupéfiants, d’armes et de clandestins. Ce type de mission est arrivé deux fois en 2011, et le groupe est amené à en refaire…Via Sainte-Lucie  et la Dominique, les trafiquants peuvent en effet effectuer la traversée en une heure et demie.

Ils balancent  alors toute la cargaison à l’eau en bordure de plage, font demi-tour et se volatilisent. Ces débarquements sont relativement fréquents.

Le GIPN de Guadeloupe est bel et bien atypique, en comparaison à ceux de métropole, collant à la réalité des milieux dans lesquels ses hommes sont amenés à évoluer, à exercer leurs missions, dont certaines peuvent paraitre surprenantes pour un groupe d’intervention de la police nationale, comme le secours en montagne  ou l’intervention en forêt tropicale.

Il en résulte  un groupe polyvalent, aux atouts multiples et au fort potentiel, dont les fonctionnaires possèdent, entre autres, des capacités physiques, notamment une endurance, qui semblent supérieures  à celles de leurs collègues de la zone (climat, environnement naturel). »

Police Pro n°36 Novembre-Décembre 2012 – article écrit par  Oliver Merlin

Photos © Stephane Bommert

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