« Le Groupe d’intervention de la police nationale de Nice prépare ses nouvelles recrues. Nous avons pu assister à l’un de ces entraînements. Spectaculaire et impressionnant de professionnalisme.
Allez, encore une fois, on recommence. » Ce jour-là, à Drap, sous une météo exécrable, les policiers du GIPN de Nice s’entraînent à intervenir dans un bus mis à leur disposition par la ST2N. « Cela s’appelle du drill*: il faut acquérir les automatismes avec les deux nouveaux »,commente le major Eric, numéro deux du groupe dont il est l’un des plus anciens.
Des nouvelles recrues du GIPN, c’est relativement rare tant ses membres, une fois intégrés, font tout pour y rester. Tel Christian, le plus ancien de l’unité niçoise, créée en 1973, qui constate « une très grosse évolution sur le plan du matériel et une énorme professionnalisation ».
« Nous voulions trois nouveaux, mais nous n’en avons eu que deux, et ils sont très bons ! »,lâche dans un éclat de rire le commandant Stéphane, le nouveau chef de l’unité, qui arrive de Guadeloupe où il était le chef du GIPN Antilles-Guyane. Les deux « bizuths », les seuls à porter une combinaison bleue, n’auront droit au port du prestigieux écusson qu’au terme d’un parcours d’épreuves particulièrement relevées et ce, sous le regard aiguisé de leurs camarades.
Différentes phases de progression tactique
« Pendant six semaines, nous complétons ce qu’ils ont appris pendant quatre mois intenses au siège du Raid, nous ne faisons que parfaire leur formation »,précise le commandant qui met en exergue « le parfait amalgame entre les trois anciens qui cumulent 60 ans de présence à eux trois, et les jeunes : c’est une incroyable richesse. »
À Nice, les deux petits nouveaux qui ont été sélectionnés parmi des centaines de candidats, ont travaillé sur les escortes de détenus particulièrement surveillés, ont visité les deux tribunaux, ont suivi un stage de conduite en convoi. « Ils pratiquent également, avec les différents hommes de l’unité, le tir, la pratique des cordes, le maniement des matériels de protection balistique, les différentes phases de progression tactiques et le sport pour parfaire la condition physique indispensable à tout policier intégré dans un groupe »,détaille le commandant.
Autre nouveauté pour le GIPN de Nice : depuis le 1er janvier dernier, il est, comme les autres unités d’intervention de la police, directement rattaché au plan opérationnel comme administratif à la FIPN, la Force d’intervention de la police nationale, une structure opérationnelle visant à coordonner autour du Raid, l’unité phare. Il est une antenne régionale du Raid, la « maison mère ». Basé à Nice, il intervient dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes et en Corse.
*Répétition acharnée des mêmes exercices . »
Source : Nicematin.fr – article écrit par Didier Chalumeau le 03 Février 2014