1964 : Création de la BRI au sein de la Police Judiciaire de Paris (le célèbre 36 quai des Orfèvres) pour lutter contre les braquages violents.
1972 : Création de la Brigade Anti-Commando (BAC) par la Préfecture de Police, et des Groupes d’Intervention de la Police Nationale (GIPN) au lendemain de la tuerie des JO de Munich.
La BAC est prise en mains par Robert Broussard, qui vient d’arriver comme numéro trois de la BRI. Le premier GIPN est créé à Marseille par le Commissaire Georges N’Guyen Van Loc.
23 Octobre 1985 : Création du RAID par Robert Broussard et Christian Lambert, lui aussi ancien de la BRI, après un mois de travail sur l’architecture de la nouvelle unité. Le premier chef est Ange Mancini. Le nombre de GIPN chute de onze à sept.-12
1987 : Première victoire antiterroriste du RAID, qui interpelle les quatre leaders d’Action Directe. Le 10 Novembre, la DGPN précise dans une circulaire les moyens et les compétences territorailes du RAID (23 départements).
1992 : Création du GIPN de La Réunion.
1993 : Création du GIPN de la Nouvelle-Calédonie. Il sera commandé par un futur chef du RAID, Jean-Louis Fiamenghi, alors officier.
En Mai : le RAID intervient à Neuilly sur HB. Alors que l’on ne sait encore rien du ou des preneurs d’otage, la BRI est également mise en alerte pour stopper toute fuite dans Paris (Fréderic Péchenard, actuel DGPN, est alors numéro deux). Le ministre du budget et maire de la ville de l’époque, Nicolas Sarkozy, croise le RAID pour la première fois, lors des négociations auxquelles il participe.
1996 : Le RAID intervient à Roubaix sur le repaire d’un gang islamiste.
2003 : Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, dote le RAID, maintenant dirigé par Christian Lambert, d’un drapeau et d’une devise : « Servir sans faillir ». Quelques mois plus tard, le RAID est engagé seul en Corse pour retrouver Yvan Colonna. Lambert fait venir des RG Jean-Louis Fiamenghi, son ancien complice de la BRI, pour retrouver la piste du fugitif.
En Juin , le RAID et les GIPN sont déployés conjointement à Evian pour sécuriser le sommet du G8 (avec le GIGN).
2004 : Un premier projet de rapprochement du RAID avec les GIPN avorte.
Le 02 Juillet, une circulaire précise cependant qu’en cas de crise majeure, les GIPN peuvent passer sous contrôle opérationnel du RAID.
2007 : Première tentative de mettre sur pied une FIPN, abandonnée aussitôt.
Création d’un GIPN Antilles.
Le 24 Septembre, la DGPN précise la coordination des GIPN avec le RAID.
2008 : Suite aux conclusion du Livre blanc, le RAID accède au GIH (moyennant 10 000 euros l’heure de vol). Le GIGN forme le RAID à ses protocoles d’aérocordage.
Mise en place d’une session de recrutement commune, puis mise en place d’un Tronc Commun d’Intervention (TCI) entre le RAID et les GIPN : première promo mixte brevetée à l’été, une deuxième (GIPN seulement) suit à l’automne. Le RAID forme aussi des négociateurs régionaux.
Premier exercice PROM Police-Gendarmerie (Décembre) après les attentats de Bombay.
La Préfecture de Police relance la BAC.
2009 : Relance de la FIPN avec la première évocation du sigle, en Mai.
Le 05 Juin, la Préfecture de Police réorganise la BAC et l’élargit à de nouveaux appuis.
Le 09 Juillet, la DGPN précise les cas d’interventions du RAID dans les trois départements de la petite couronne parisienne, où le RAID est déjà compétent.
Le 16 Juillet, Brice Hortefeux, tout juste nommé ministre de l’intérieur, signe le document portant la création de la FIPN.
Paradoxalement, c’est l’exercice PLM, qui ne débouche pourtant pas dans l’immédiat sur un exercice réel par Michèle Alliot-Marie, qui va catalyser l’urgence d’une force d’intervention totalement intégrée. Entre autres, l’assaut sur Le Crillon nécessite l’apport de personnels autres que les parisiens.
Police Pro n°18 Novembre-Décembre 2009 – article écrit par Jean-Marc Tanguy