« Au terme de plusieurs mois d’enquête, la brigade des stupéfiants du commissariat de Perpignan, notamment appuyée par l’unité d’élite, a réalisé un véritable coup de filet mardi à l’aube dans différentes cités de la ville. Au total, huit hommes ont été placés en garde à vue qui peut être prolongée jusqu’à 96 heures.
La vague d’interpellations a débuté lundi en fin d’après-midi par une première arrestation d’un employé de la piscine de Rivesaltes.
Mais le véritable coup de filet, le plus important réalisé sur Perpignan depuis plusieurs années, a été déclenché le lendemain avec l’appui de deux colonnes du RAID de l’Hérault au vu de la dangerosité des suspects visés, très probablement armés, de trois équipes cynophiles dont deux venues en renfort des départements voisins, d’effectifs de CRS et de l’hélicoptère de la Police aux Frontières.
Un énorme dispositif réunissant plus d’une centaine d’agents, dont la moitié de Perpignan, qui a investi simultanément la cité de transit et ses environs et la cité des oiseaux dans les quartiers du Haut et Moyen Vernet où six autres personnes, dont le cerveau présumé du réseau, ont été interceptées.
24 000 euros saisis et 5 fusils, 2 revolvers, 4 véhicules de grosse cylindrée…
Au total, un dernier mis en cause s’étant présenté de lui-même quelques heures plus tard, huit hommes, âgés de 20 à 49 ans, ont été placés en garde à vue.
La moitié d’entre eux serait déjà défavorablement connue des services.
Hier soir, ils étaient toujours interrogés dans les locaux de l’avenue de Grande Bretagne.
Leur audition pourrait durer jusqu’à vendredi avant qu’ils ne soient déférés au parquet.
En parallèle, onze perquisitions ont été effectuées dans les différents domiciles des suspects et autres locaux, ciblés en amont, ce qui a permis de saisir 24 215 euros en liquide, 504 grammes de cocaïne, 304 grammes de résine de cannabis, 13 grammes d’herbe de cannabis.
Comme l’avaient pressenti les enquêteurs, ont également été découvertes des armes dont 5 fusils et 2 revolvers et ont été placés sous scellés 4 véhicules de grosse cylindrée, un quad et un scooter T Max.
Autant d’éléments qui tendraient à confirmer les soupçons des policiers quant à l’appartenance des intéressés à un réseau organisé de revente de drogue.
Un trafic qui aurait été mis en place depuis un an environ et qui aurait écoulé plusieurs centaines de grammes de poudre blanche par semaine.
Les investigations se poursuivent pour tenter d’identifier d’éventuelles ramifications. »