En dépression depuis plusieurs mois, le fonctionnaire de 51 ans ne possédait plus sa propre arme de service, après avoir été relégué à des tâches administratives.

Un brigadier de police du Raid (ex-GIPN) a mis fin à ses jours avec une arme de service lundi dans les locaux du commissariat central de Lille, a-t-on appris de source policière. Le drame s’est déroulé vers 8H10 lundi matin, et le décès du fonctionnaire a été constaté par un médecin légiste peu de temps après.
En dépression depuis plusieurs mois, ce fonctionnaire de 51 ans ne possédait plus sa propre arme de service et “a réussi à accéder à un atelier d’armes de ses collègues” avant de mettre fin à ses jours “d’une balle dans la poitrine dans les vestiaires” du commissariat, a indiqué le parquet de Lille.
Son état dépressif reconnu, il n’était “plus en activité” au sein du Raid mais s’occupait de tâches “de secrétariat”, a-t-il ajouté. Ce brigadier de police “travaillait depuis longtemps dans ce service”, a précisé une source policière. L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Le suicide des policiers, un fléau

En janvier dernier, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur avait annoncé un plan national anti-suicide dans la police. Le gouvernement a pris de nombreuses mesures pour lutter contre ce véritable tabou au sein des services. Le recrutement de psychologues supplémentaires faisait partie de ce plan ainsi que la mise en place de casier nominatifs permettant de déposer les armes à la fin du service. La qualité de vie au travail devait également être améliorée selon les propositions de Bernard Cazeneuve.
D’après le ministère de l’Intérieur, 55 policiers et une vingtaine de gendarmes se sont suicidés en 2014, la plupart avec leur arme de service.”

Source : RTL.FR – article écrit le 10 aout 2015

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